C'est lors des négociations annuelles entre les distributeurs et Coca-Cola que le drame s'est noué. Durant ces joutes, chacun joue du coude pour abaisser la marge de l'autre : les uns veulent proposer les produits de marque au prix le plus bas possible, l'autre veut préserver ses profits, voire les augmenter.
Et que l'on soit grand ou petit, les conditions sont bien différentes : il est plus facile pour un géant agro-alimentaire comme Coca-Cola d'imposer ses conditions. Facile quand on génère 37 milliards d'euros par an (soit 1 200 euros par seconde…) Et c'est exactement ce qui s'est déroulé… mais l'Américain n'a pas eu gain de cause.
Casino et Leader Price, qui appartiennent au même groupe, n'ont pas accepté les conditions tarifaires proposées par The Coca-Cola Company. Les sodas de la marque (dans laquelle on trouve Fanta, Sprite ou Minute Maid) ne seront donc plus disponibles dans les rayons des supermarchés de ces deux enseignes, où l'on pourra en revanche acheter le coca de la marque distributeur.
Paradoxalement, Coca-Cola ne devrait pas trop en souffrir : les canaux de distribution de la marque sont bien plus nombreux et les amateurs trouveront toujours un endroit près de chez eux pour acheter leur eau sucrée. Ce ne sera sans doute pas le cas des enseignes Casino et Leader Price, où Coca et ses marques risquent bien de manquer dans les étals.