Francfort durcit le ton
Le Conseil des Gouverneurs a néanmoins durci le ton. Il a refusé l'augmentation de 3 milliards d'euros demandée par la Banque de Grèce et surtout, dans son communiqué, la BCE indique que « la décote appliquée aux collatéraux a été ajustée. » La BCE demande désormais plus de garanties aux banques grecques.
Pas plus de 60 euros par jour
Au lendemain du non des électeurs grecs aux réformes proposées par les créanciers, la décision des gouverneurs de la BCE était des plus attendues. Les banques grecques, qui ne bénéficient plus d'un régime de faveur qui leur permettait, jusqu'à février dernier, de se refinancer normalement auprès de la BCE, voient dans l'ELA une véritable bouée de sauvetage.
Les banques grecques resteront fermées encore deux jours. Cela fait déjà une semaine qu'elles ont été closes dans le cadre d'un contrôle des capitaux. Les Grecs ne sont autorisés à effectuer des retraits quotidiens jusqu'à 60 euros par personne. En attendant le référendum sur les réformes proposées par les créanciers du pays, la BCE avait consenti à les plonger dans un coma artificiel en décidant, fin juin, de maintenir les prêts d'urgence, sans en augmenter le plafond.