L’inflation en zone euro dans les clous de la BCE

Ce chiffre du mois d’avril signe une hausse par-rapport à mars, durant lequel la hausse des prix s’était établie à 1,5%. L’inflation de 1,9% est même un peu au dessus de la prévision des analystes, qui tablaient sur 1,8%. La BCE pourrait maintenant subir la pression de certains États membres pour rehausser le coût de l’argent, qui est actuellement très abordable — c’est ce qui a notamment permis de relancer l’inflation.

L’Allemagne en particulier pourrait exiger de l’institution de Francfort de mettre un frein sur sa politique accommodante ; outre Rhin, l’inflation a en effet atteint 2% d’inflation, le seuil que souhaite atteindre la BCE, perçu comme un signe de bonne santé économique. Néanmoins, les économistes estiment que cette progression n’est pas structurelle, mais basée sur des effets saisonniers. Le week-end de Pâques a en effet eu lieu en avril et pas en mars et cette période est propice à une augmentation des prix.

C’est pourquoi la politique souple adoptée par la Banque centrale européenne pour faire remonter doucement les prix devrait se poursuivre. C’est d’ailleurs la décision du conseil des gouverneurs de la BCE qui a en a décidé ainsi ce jeudi 27 avril. Les taux directeurs demeurent inchangés (ils sont à leur plus bas niveau historique depuis un an) et la politique interventionniste reste à l’ordre du jour.