Et pourtant, on a du mal à en vouloir à Nathalie Balla, PDG de la Redoute, et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats, le pôle de VPC de Kering. Tous deux ont proposé à leurs patrons, chez Kering, de continuer l'aventure tout seul, non sans leur avoir fait une dernière fois les poches. A eux les ennuis avec les salariés dont il faudra licencier un tiers, sur les 3400 que compte La Redoute. A eux les nuits blanches pour arriver à transformer La Redoute (et le réseau Relais Colis qui part avec le bébé et l'eau du bain) en un Amazon à la française.
Aujourd'hui, la Redoute, c'est un milliard d'euros de chiffre d'affaires mais des pertes abyssales de 30 à 40 millions d'euros par an. Et pourtant 85 % des ventes réalisées par Internet. Seulement voilà : La Redoute, c'est ringard, quand autrefois le catalogue faisait la mode, en tout cas, en province. La ou Amazon réalise la moitié de son chiffre d'affaires avec des produits vendus par des tiers utilisant sa plateforme. Quand Amazon vend les produits de grandes marques, ou moins connues, en prenant une confortable commission au passage, La Redoute vend d'abord ses collections de vêtements, ses produits de petit électroménager. Il lui faut les créer, les faire fabriquer, encaisser les flops. D'un côté, un marchand "fabless" qui ne fabrique qu'une poignée de tablettes. De l'autre, un marchand qui historiquement, vendait d'abord ce qu'il créait, fabriquait et qui va devoir prendre un colossal virage pour ne pas continuer tout droit dans le fossé.
Dans les prochains mois, La Redoute sera recapitalisé par Kering, avant que le management ne reprenne la totalité des parts pour donc, un euro symbolique. D'ici là, on en saura sans doute plus sur le projet industriel, et sur les inévitables "compressions de personnel" nécessaires pour faire des économies substantielles...
Aujourd'hui, la Redoute, c'est un milliard d'euros de chiffre d'affaires mais des pertes abyssales de 30 à 40 millions d'euros par an. Et pourtant 85 % des ventes réalisées par Internet. Seulement voilà : La Redoute, c'est ringard, quand autrefois le catalogue faisait la mode, en tout cas, en province. La ou Amazon réalise la moitié de son chiffre d'affaires avec des produits vendus par des tiers utilisant sa plateforme. Quand Amazon vend les produits de grandes marques, ou moins connues, en prenant une confortable commission au passage, La Redoute vend d'abord ses collections de vêtements, ses produits de petit électroménager. Il lui faut les créer, les faire fabriquer, encaisser les flops. D'un côté, un marchand "fabless" qui ne fabrique qu'une poignée de tablettes. De l'autre, un marchand qui historiquement, vendait d'abord ce qu'il créait, fabriquait et qui va devoir prendre un colossal virage pour ne pas continuer tout droit dans le fossé.
Dans les prochains mois, La Redoute sera recapitalisé par Kering, avant que le management ne reprenne la totalité des parts pour donc, un euro symbolique. D'ici là, on en saura sans doute plus sur le projet industriel, et sur les inévitables "compressions de personnel" nécessaires pour faire des économies substantielles...