Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

Monnaie numérique : le Sénat approuve le bitcoin





Le 4 Août 2014, par

Qui l’eût cru ? Après les récents déboires qu’a connus le bitcoin, la Commission des finances du Sénat a loué dans au cours d’un débat les qualités de la monnaie numérique, la qualifiant de « sécurisée », peu coûteuse et à l’usage "vaste".


@Shutter
@Shutter

L’innovation remet en cause certaines conceptions traditionnelles, mais ce n’est pas un mal. Voici en quelques mots, le résumé de la pensée de la Commission des finances du Sénat sur le bitcoin, ou du moins celle de son président, Philippe Mariani. Au cours d’un débat sur la monnaie numérique, suivie d'un rapport sur la question, le sénateur UMP est revenu sur les qualités qu’il estime propres au bitcoin.

 

Une vision des choses diamétralement opposée à celles de l’Autorité des marches financiers et de la Banque de France, qui après les derniers déboires qu’a connu le bitcoin, ont cru bon de le laisser moisir dans son coin. La monnaie numérique a en effet connu les mois derniers une série de piratages sans précédent, dévoilant au grand jour les failles de ce système.

 

Pour les sénateurs, il ne faut pas s’inquiéter outre-mesure. Pour la Commission des finances de la chambre haute du Parlement, le bitcoin est bien plus sécurisé que l’on ne croit, et cela grâce à son caractère décentralisé. Le rapporteur général de la Commission, François Marc, estime notamment qu’"il n’y a pas de stockage en un seul lieu ou dans un seul outil informatique des éléments d’information qui pourraient permettre à une personne de pirater le système."

 

De plus, l’usage de bitcoin est de plus en plus répandu, un autre bon point pour le Sénat. Philippe Mariani envisage notamment l’utilisation du bitcoin dans le but de sécuriser et valider des diplômes, des certificats, voire des votes électroniques. Enfin, le coût des transactions en monnaie numérique est presque gratuit. Les parlementaires avancent notamment une étude de Goldman Sachs qui estimait que les coûts de transactions liés au bitcoin ne dépassaient pas 1 %, contre 2,5 % pour un virement classique par carte bancaire. 

 

Pour les sénateurs favorables au bitcoin, le système doit encore être perfectionné, car il est complexe. Mais dans un futur proche, les parlementaires croient en l’utilisation massive de la monnaie électronique, dont les peurs qu’elle engendre aujourd’hui leur sont comparables à celles engendrées avec l’apparition de la carte bancaire. Il faut vivre avec son temps…



Jean-Baptiste Le Roux
Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du... En savoir plus sur cet auteur



1.Posté par olivier d le 04/08/2014 22:02 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Il faut en effet saluer l ouverture et l intelligence des sénateurs!
Espérons juste que la réalité suive...

2.Posté par bitpl3x le 05/08/2014 21:30 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Courageux, et salutaire ! Le bitcoin n'est cependant pas une monnaie, elle peux juste servir comme tel mais aussi à bien d'autres usages.
http://francebitcoin.com/bitcoin-n-est-pas-une-monnaie/

Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | International | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "L’environnement est un sujet humanitaire quand on parle d’accès à l’eau" (2/2)

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence" (1/2)

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"











Rss
Twitter
Facebook