Un séisme en réponse à la pression exercée sur Orange
En effet, dans un rapport intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le territoire palestinien occupé » publié il y a quelques semaines, la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH), la CGT et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire) appelaient le Gouvernement français, actionnaire de la société, à faire plier l’opérateur.
Le rapport en question met en relief la complicité indirescte d'Orange dans l'occupation israélienne en Cisjordanie. En effet, son contrat avec son partenaire local, Partner Communications, repose sur « un accord de licence de marque signé en 1998, renouvelé en 2011 et amendé en 2015 ». Il permet à Partner d'utiliser l'image d'Orange contre une redevance.
Orange en Israël pour encore dix ans
« L’entreprise de télécommunications israélienne Partner exerce des activités économiques et réalise des profits dans les colonies israéliennes, notait le rapport. Elle a construit et possède une centaine d’antennes sur des terres privées palestiniennes confisquées, offre ses services aux colons et à l’armée israélienne, et tire profit des restrictions à l’économie palestinienne. »
C'est ce même accord qui empêche Orange de quitter Israël. Le coût d'une rupture unilatérale avec Partner aurait un coût trop important en termes de pénalités.
Haim Romano, le PDG de Partner Communications, s'est dit surpris par les déclarations de Stéphane Richard. « Nous avons un accord pour utiliser la marque qui a été récemment reconduit et court sur encore dix ans » a-t-il réagi. La société insiste sur le fait qu’elle est israélienne et n’appartient pas à Orange.