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En Autriche le ministre des Finances pro-austérité quitte ses fonctions





Le 27 Août 2014, par

La politique économique en Europe est de plus en plus divisée entre les tenants d’une austérité forte pour relancer l’économie et les défenseurs d’une baisse d’impôts pour relancer la consommation. La différence dans les changements ministériels entre la France et l’Autriche en est l’exemple parfait : car au moment où Manuel Valls évince Montebourg qui prône l’abandon de l’austérité, en Autriche c’est exactement l’inverse qui se passe.


cc/flickr/Ministry of Foreign Affairs of the Republic of Poland
cc/flickr/Ministry of Foreign Affairs of the Republic of Poland
Michael Spindelegger, grand défenseur de l’austérité et ministre des Finances autrichien a quitté ses fonctions en réponse aux socio-démocrates qui veulent entamer des réformes pour faire baisser les impôts sur les ménages. Des réformes qu’ils veulent compenser par une augmentation des impôts sur les héritages et les ultra-riches mais qui, pour lui, ne devraient pas avoir l’effet escompté.
 
« Vienne n’est pas Athènes, mais elle doit suivre l’exemple de Berlin » a déclaré Spindelegger avant de quitter ses fonctions de ministre ; et il quitte également la tête du parti populaire Autrichien membre de la grande coalition gouvernementale avec, entre autres, les socio-démocrates. C’était le 26 août 2014, le jour même de la nomination d’Emmanuel Macron à Bercy.
 
Il faut dire, toutefois, que la situation économique de la France et de l’Autriche n’est pas du tout la même. L’Autriche n’a enregistré qu’un déficit de 1,5% en 2013 tandis que la dette publique n’a atteint que 74,5% du PIB l’an dernier. Cette année, la dette devrait grimper fortement et toucher les 80% du PIB, mais il y a de la marge. En comparaison, la dette publique de la France était de 93,5% du PIB en 2013 et le déficit devrait dépasser les 4% en 2014.
 
De plus, avec seulement 4,9% de chômage, l’Autriche a de la marge pour relever un peu la pression fiscale. But de la manœuvre : tenter de compenser par une consommation interne les pertes liées aux tensions en Ukraine et l’embargo russe sur les produits en provenance de l’Union Européenne.
 


Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur


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