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​Areva veut éponger ses dettes avec un plan d'économies gigantesque





Le 4 Mars 2015, par

On n'attendait plus que la confirmation de la part des dirigeants qui ont validé les comptes 2014 d'Areva, spécialiste du nucléaire français. Elle est tombée de mardi 3 mars 2015 : le groupe est en forte perte et le chiffre d'affaires a reculé de près de 10%. Du coup, pour tenter de redresser la tête, Areva lance un plan d'économies gigantesque à l'horizon de 2017 ainsi qu'un plan de cession d'actifs.


Shutterstock/economiematin
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A peine nommés, ils ont pris leurs fonctions en janvier 2015, que Philippe Varin, président du conseil d'administration, et Philippe Knoche, directeur général d'Areva, ont dû valider des comptes catastrophiques pour l'industriel. Les pertes, comme déjà annoncé, atteignent 4,8 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires lui, chute de 8% à 8,3 milliards d'euros. Un coup dur pour un groupe pourtant mondialement reconnu.

Du coup Areva n'a pas d'autres choix que de lancer un plan d'économies à la hauteur de ses pertes : 1 milliards d'euros à l'horizon de 2017. Il sera accompagné d'un plan de cession d'actifs pour des montants censés dépasser les 450 millions d'euros a annoncé le groupe à l'issue de son conseil d'administration.

S'il faut toutefois relativiser ces chiffres, la perte opérationnelle du groupe atteint tout de même 2,6 milliards d'euros, le reste &étant dû à une dépréciation d'actifs, de retards sur les chantiers en cours comme le chantier finlandais de l'EPR d'Olkiluoto et de provisions.

L'avenir ne semble pas tout rose pour Areva malgré un carnet de commandes atteignant 49,6 milliards d'euros : l'endettement, selon M. Knoche, devrait continuer d'augmenter en 2015 et 2016. Les prévisions du groupe n'estiment pas un retour de trésorerie disponible avant 2018, soit à la fin de ce plan d'économies dont on ne connait pas encore tous les détails.

A la suite de cette publication, toutefois, le gouvernement ne semble pas enclin à agir. Alors qu'il détient 87% du groupe, il ne devrait se contenter que "d'accompagner" Areva, selon les propos d'Emmanuel Macron, mais ne prévoit pas une augmentation de capital. Et comment le pourrait-il alors que Bruxelles ne cesse de demander à la France des économies pour réduire son déficit ?


Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur


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