C’est un véritable paradoxe auquel est confrontée la Grèce : alors que les jeux d’argent et les paris légaux ont subi une chute libre depuis la crise, les paris illégaux, eux, continuent de croître. Ainsi le gouvernement veut s’y attaquer. Car les revenus de ces activités sont estimés à 5 milliards d’euros par an pour un profit net d’environ 1,5 milliard d’euros.
La commission grecque des jeux d’argent estime entre 60 000 et 100 000 le nombre de machines à sous illégales dans le pays tandis que les lieux où jouer en toute impunité sont très nombreux.
Le gouvernement a donc pris des mesures qui, selon Giorgos Sourlas, secrétaire général à la transparence, rendent le gouvernement « optimiste concernant la lutte au crime organisé qui opère dans ce secteur d’activités ».
Sourlas a rencontré également le nouveau ministre de l’Intérieur grec, Vassilis Kikilias, auquel il a demandé de « serrer les vis » sur les activités illégales dans les jeux d’argent. Le manque à gagner pour le pays en termes d’impôts est bien trop important pour que les autorités puissent s’en passer.
Car, parallèlement, les jeux d’argents dans les circuits légaux sont en crise. En 2013 le chiffre d’affaires du secteur n’a atteint que 5,5 milliards d’euros pour un résultat brut de 1,5 milliard d’euros. Loin des 8,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et des 2,5 milliards d’euros de résultat brut imposable enregistrés dans le pays en 2009.