La décision d’augmenter la taxe de séjour en France avait créé la polémique alors que le gouvernement mise gros sur le tourisme pour relancer l’attrait de l’Hexagone. En effet, comme l’on fait remarquer les hôteliers, si le tourisme est une priorité pour le pays, ce n’est sans doute pas le moment d’augmenter le coût des nuits d’hôtel. Une augmentation, d’ailleurs, très élevée.
Dans sa version votée par l’Assemblée Nationale, la taxe de séjour, actuellement de 1,5 euros, pouvait être quintuplée pour atteindre 8 euros par nuit et par personne. La mairie de Paris, qui défendait cette taxe, justifiait la hausse par la nécessité, pour les touristes, de participer à l’entretien du transport public, et notamment du métro. Un argument qui ne tenait pas la route pour les hôteliers.
Proposée par le Parti Socialiste, l’amendement voté à l’Assemblée avait d’ailleurs entraîné une fracture au sein du gouvernement, les ministres Laurent Fabius et Arnaud Montebourg ayant vivement critiqué la hausse.
Au final, donc, le gouvernement renoue avec la cohérence de son discours et de son projet pour relancer la France et le tourisme dans le pays en annulant purement et simplement cette hausse via un nouvel amendement que devraient voter les sénateurs dans la semaine.