Le déficit public est estimé, d'une année sur l'autre, en fonction de l'estimation de croissance du PIB. Et c'est sur ce point que Paris et Bruxelles ne sont pas d'accord. Si la croissance devrait être de 1,1% en 2015, point sur lequel la France et la Commission Européenne sont d'accord, pour 2016 les prévisions divergent. Bruxelles estime que la croissance l'an prochain ne devrait être que de 1,4%.
Or le gouvernement s'est basé, pour faire son budget 2016, sur les prévisions de croissance de Bercy qui sont un peu plus optimistes : 1,5%. Ce 0,1% de différence risque de s'avérer fortement handicappant car il influence directement les rentrées fiscales. Moins il y a de croissance, moins il y a d'argent qui rentre dans les caisses de l'Etat mais les dépenses, elles, ne varient pas.
Du coup, Bruxelles est formelle : le déficit public de la France atteindra 3,3% en 2017 contre les 2,7% attendus par le gouvernement et qui lui permettraient de rentrer dans les clous du Pacte de stabilité. Si ça peut paraître anodin, la question est sérieuse : les pays qui ne respectent pas les engagements du Pacte de stabilité font face à de lourdes amendes. Pour la France l'amende pourrait atteindre 4 milliards d'euros et la Commission européenne, qui a déjà donné deux délais supplémentaires à l'Hexagone, a bien fait comprendre que la date limite de 2017 ne sera pas négociable.
Or le gouvernement s'est basé, pour faire son budget 2016, sur les prévisions de croissance de Bercy qui sont un peu plus optimistes : 1,5%. Ce 0,1% de différence risque de s'avérer fortement handicappant car il influence directement les rentrées fiscales. Moins il y a de croissance, moins il y a d'argent qui rentre dans les caisses de l'Etat mais les dépenses, elles, ne varient pas.
Du coup, Bruxelles est formelle : le déficit public de la France atteindra 3,3% en 2017 contre les 2,7% attendus par le gouvernement et qui lui permettraient de rentrer dans les clous du Pacte de stabilité. Si ça peut paraître anodin, la question est sérieuse : les pays qui ne respectent pas les engagements du Pacte de stabilité font face à de lourdes amendes. Pour la France l'amende pourrait atteindre 4 milliards d'euros et la Commission européenne, qui a déjà donné deux délais supplémentaires à l'Hexagone, a bien fait comprendre que la date limite de 2017 ne sera pas négociable.