Journal de l'économie

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20% des salariés français au chômage partiel





Le 2 Avril 2020, par François Lapierre

Le chômage partiel concerne désormais 20% de l'ensemble des salariés, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. 400.000 entreprises ont fait appel à ce dispositif.


4 millions de salariés bénéficient du dispositif

Dès le début de la mise en place des mesures de confinement, le gouvernement a lancé un dispositif de chômage partiel qui permet aux entreprises de soulager leur trésorerie : c'est en effet l'État qui paie les salaires, à hauteur de 100% du Smic pour ceux qui touchent le salaire minimum, à hauteur de 84% du salaire pour les autres. Les sommes versées peuvent aller jusqu'à 4,5 fois le Smic. Une aubaine pour les entreprises qui subissent une forte réduction de leur activité en raison de l'épidémie de coronavirus : de nombreux salariés sont confinés chez eux. En sortie de confinement, ces entreprises conserveront leurs employés et elles pourront redémarrer leur activité très rapidement.

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a fait un point d'étape sur ce dispositif. Ce sont 400.000 entreprises qui ont demandé le chômage partiel, ce qui représente 4 millions de salariés, soit 20% de l'ensemble des salariés en France. Cela représente un coût colossal pour les finances publiques, mais c'est la stratégie du gouvernement qui veut absolument éviter une explosion des chiffres du chômage et préfère soutenir l'activité en cette période très difficile. Il sera toujours temps de faire les comptes par la suite.

Gare aux fraudeurs

Muriel Pénicaud a été très ferme sur un point : pas question que certaines entreprises obligent leurs salariés à continuer de travailler chez eux s'ils sont au chômage partiel. Les exemples d'abus ne manquent pas, sur internet ou ailleurs, de ces employés payés par l'État qui doivent toujours effectuer tout ou partie de leurs tâches pour leur employeur depuis le domicile.

La ministre a donc annoncé que des contrôles auront bien lieu. Les sanctions sont importantes : les entreprises prises la main dans le sac devront ainsi rembourser l'intégralité des sommes reçues, et elles ne pourront pas bénéficier d'aides de l'État dans les cinq prochaines années au maximum. Les chefs d'entreprise pourront eux être mis à l'amende (jusqu'à 30.000 euros) et ils encourent une peine de prison pouvant aller jusqu'à deux ans. Mieux vaut dans ce domaine respecter les règles plutôt que de jouer au plus malin.




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