Dans le creux de la vague ?
Selon les quatre instituts concernés ('Ifo de Munich, le RWI d'Essen, l'IWH de Halle, le DIW de Berlin), l’Allemagne, aujourd’hui dans le creux de la vague, se trouve au seuil de la reprise. Ces mêmes instituts tablent sur des prévisions de croissance atteignant 1,8% pour l’année 2014, et le chômage devrait diminuer, pour passer de 6,9 à 6,8%. Les prévisions de création d’emploi se veulent également optimistes : 260 000 emplois devraient être créés en 2014. Les finances publiques devraient en outre connaitre un solde positif de 0,3% pour la même année, et le déficit public passer de 79,4% du PIB à 75,1%. La conséquence directe serait donc l’absence notable de toute éventuelle augmentation des impôts, ce qui était notamment au programme de la CDU/CSU. Le SPD juge en outre ces prévisions trop optimistes.
Un problème démographique
Les perspectives démographiques, qui sont à plus d’un titre la clef du succès économique d’un pays, font pourtant bien plus consensus : avec un taux de natalité en berne et 42% de la population âgée de plus de 50 ans, l’Allemagne est tout simplement le dernier de la classe en la matière en Europe. Après avoir fait auprès des jeunes espagnols très diplômés sa promotion, le pays s’attache maintenant à pourvoir les emplois moyennement qualifiés, tels que la plomberie, els aides-soignants, les techniciens. Jsuqu’alors très restrictives en matière d’immigration, l’Allemagne s’ouvre pour la première fois à à la main d’œuvre d'origine étrangère, même si l’immigration reste très largement choisie. L’initiative du Ministère de l’économie et du travail « make it in Germany », illustre cette toute nouvelle prise de position. C’est donc un véritable bouleversement des pratiques politiques et des mentalités qui est sur le point de se jouer en Allemagne. Quelques années seront nécessaires à l’obtention de résultats en la matière. Une chose demeure certaine : si le pays souhaite rester prospère, il doit d’urgence prendre toute la mesure de la gravité de la situation à venir.