Le concept est simple : utiliser des drones afin de transporter les produits commandés par les consommateurs. L’avantage le plus évident est celui de la rapidité : pour peu que le client se trouve dans une zone de 16 km autour d’un entrepôt Amazon, il pourra recevoir sa commande en 30 minutes. Il faudra néanmoins que le colis pèse moins de 2,3 kg, mais c’est le cas de 86% des produits vendus par Amazon.
L’autre avantage des drones est qu’ils sont bien moins polluants qu’un camion et plus précis : de simples coordonnées GPS suffisent - et les routes encombrées ne sont pas non plus un problème… Pour incarner cette solution, Amazon a mis au point des octocoptères (huit pales), fonctionnant à l’électricité.
Si sur le papier, le concept est alléchant et à même de révolutionner effectivement la livraison de colis, il se heurte au principe de réalité. Les drones civils manquent encore de fiabilité dans le transport de produits. Mais surtout, se pose la question de la sécurité.
Certes, ces drones n’ont rien à voir avec les appareils militaires utilisés par exemple par les États-Unis en territoire hostile. Mais la chute accidentelle d’un drone civil peut se révéler potentiellement mortelle. D’ici à ce que les autorités aériennes autorisent ce type de transport, un long délai est à prévoir. D’ailleurs, Jeff Bezos n’envisage rien avant quatre à cinq ans.