La guerre des long-courriers
C’est le constructeur américain qui a ouvert les hostilités. Lundi 15 juin, il a annoncé que la compagnie indonésienne Garuda était intéressée par trente exemplaires de son Dreamliner (ainsi que trente 737). Airbus a répliqué en annonçant la signature d’une lettre d’intention avec la même Garuda, qui cette fois veut acheter trente A350. Un contrat évalué à 8 milliards de dollars (7,13 milliards d’euros).
Une pluie de commandes pour Airbus
Dans la matinée, Airbus a ensuite multiplié les annonces à propos de la pluie de contrats qui vient garnir sa liste, totalisant 115 commandes fermes. Soixante A320 Neo pour l’américain GE Capital Aviation (pour un montant de 6,37 milliards de dollars), un long-courrier A350-900, un moyen-courrier A321ceo ainsi que trois A320ceo pour le groupe de location d’avions Air Lease Corporation ( pour un montant catalogue de 700 millions de dollars).
L’avionneur européen a aussi annoncé que la compagnie saoudienne Saudi Arabian Airlines veut lui acheter vingt Airbus A330-300 Regional et 30 monocouloirs A320ceo, pour un montant d’environ 8 milliards de dollars.
Deux fois plus d'avions d'ici 2034
John Leahy, directeur commercial d'Airbus, a estimé les besoins du marché d’ici à 2034 à 32 600 appareils. Une manne évaluée à 4 900 milliards de dollars.
Les deux avionneurs s'accordent à dire que la flotte mondiale d’avions va doubler d’ici à 2034. Notamment grâce aux ventes d’appareils monocouloirs (les avions dont la cabine mesure entre trois et quatre mètres de large). Un marché sur lequel Airbus domine déjà près de 70 % de part de marché sur ce secteur grâce à son best-seller, l’A320 Neo.
L’Asie devrait être le principal moteur du marché pour les vingt années à venir. Le patron des ventes d’Airbus prévoit que « les économies émergentes représenteront six milliards d’habitants au cours de cette période et seront donc le moteur de la croissance du trafic passager mondial. »
Selon Airbus, la progression du trafic dans cette région du monde sera de 5,8 % par an, contre seulement 3,8 % par an en Occident.