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Crise économique : la Grèce freine les privatisations





Le 31 Décembre 2013, par

Quatre ans après son sauvetage financier, la Grèce est à la peine sur son processus de privatisation. D'un autre côté, la population craint une flambée des prix.


La Grèce peine à privatiser de nombreuses entreprises publiques. Pour l'heure, elle se concentre sur la vente de ses biens immobiliers d'Etat.
La Grèce peine à privatiser de nombreuses entreprises publiques. Pour l'heure, elle se concentre sur la vente de ses biens immobiliers d'Etat.

La Grèce et l'Union européenne ne s'entendent plus sur ce sujet. Tout comme avec ses bailleurs de fonds. Et tous les secteurs grecs sont concernés par le programme de mise en vente. Les chemins de fer, les compagnies énergétiques, les eaux, les ports, les aéroports et les postes.

 

Le chantier est énorme. Mais la Grèce est la traîne. Après 1,8 milliard d'euros de privatisation encaissé en 2011, Athènes n'a réalisé que 1,6 milliard d'euros de privatisations cette année, soit même pas 50 % des objectifs prévus. En 2010 déjà, on espérait 19 milliards d'euros de privatisation. On est loin du compte. Et de fait la Grèce ne cesse de revoir ses objectifs à la baisse. Ainsi, pour 2016, l'objectif a été réduit à 6,8 milliards d'euros.

 

Plusieurs points expliquent un tel retard, et surtout un tel manquement aux objectifs fixés par les bailleurs de fonds de la Grèce, responsables de son sauvetage il y a quatre ans. Tout d'abord, l'absence de cadastre chez les Grecs, qui n'est pas du genre à rassurer tel ou tel futur acheteur lors d'une acquisition. 

 

De plus, les six années de récession qu'a connues la Grèce ont énormément pesé sur les prix, si bien que le gouvernement refuse aujourd'hui des offres de rachat trop rachitiques pour lui. Enfin, Athènes pointe du doigt les règles anti-concurrence de l'Union européenne qui viennent freiner les privatisations sur le sol national. De fait, Bruxelles semble tout faire pour éviter des privatisations qui pourraient nuire à la concurrence de l'Union européenne. La Chine et la Russie sont ici les premières visées. 

 

Enfin la hausse des prix. De nombreux Grecs sont particulièrement attachés à certaines entreprises publiques, comme par exemple la compagnie du sucre. Une privatisation de telle ou telle entreprise marquerait l'effacement de symboles nationaux forts, mais également une hausse des prix. Pour l'heure, dans le but de présenter des résultats immédiats à ses bailleurs, le gouvernement se concentre sur la vente de ses biens immobiliers : 3 000 propriétés d'une valeur de 9 milliards d'euros. 



Jean-Baptiste Le Roux
Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du... En savoir plus sur cet auteur


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