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Michel Sapin a annoncé ce mardi 3 juin que l'État allait mettre un peu plus au pot afin de combler une partie du dérapage des comptes publics pour 2014. Cette « contribution » se montera à 1,6 milliard d'euros, sur les 4 qu'il faudra économiser pour éviter une aggravation du déficit. Aux Échos, le ministre a précisé que « 1,6 milliard de crédits des ministères vont être annulés, ce qui est un effort inédit en cours d’année ».
Une grosse partie du reste proviendra des dépenses moindres constatées pour la Sécurité sociale, ce qui devrait représenter 1,9 milliard d'euros. Les dépenses de santé sont en effet inférieures aux prévisions, les économies liées à la réforme de l'assurance-chômage ainsi que le gel des prestations sociales sur le dernier trimestre de 2013 permettent de générer ces économies supplémentaires.
Cet effort supplémentaire de l'État est, comme l'a souligné Michel Sapin, inédit dans les annales du pays. Il n'en reste pas moins nécessaire si la France veut respecter la trajectoire de réduction des déficits qui devront mener vers les sacro-saints 3% réclamés par la Commission européenne… qui a déjà montré plusieurs fois qu'elle ne croyait pas que le pays allait y parvenir en 2015. Au moins, le gouvernement semble y mettre du sien.