
Erasmus. Un mot qui évoque des échanges internationaux, la découverte d’autres cultures. Un mot qui sonne pour beaucoup d’étudiants comme des fêtes à répétition, des expériences de vie, un peu comme dans le film de Cédric Klapisch, L’Auberge Espagnole. Mais un mot derrière lequel se cache un fait avancé lundi 22 septembre par la Commission européenne : un taux de chômage plus faible.
En effet, d’après cette étude, les étudiants Erasmus auraient un taux de chômage inférieur à 23 % par rapport à celui de leurs collègues sédentaires. Le rapport de la Commission européenne ne devrait ainsi pas passer inaperçu aux yeux des politiques, particulièrement en France où le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans atteint 22,8 %.
L’étude, qui a pour base 56 000 étudiants et 652 entreprises, dans 34 pays différents, révèle que la part des employeurs considérant une expérience à l’étranger comme un critère de sélection serait passé de 37 % en 2006 à 64 % en 2013. L’enquête précise également que les étudiants ayant fait un stage à l’étranger auraient 50 % de chances en moins de faire face au chômage longue durée.
Le message de la Commission européenne est donc plus que limpide : en allant faire des études à l’étranger, les étudiants augmentent leurs chances de trouver un premier emploi. Quitte à déserter leur pays d’origine. C’est peut-être le seul point qui devrait chiffonner les élites au pouvoir, dans cette étude.