Les PME et TPE dans la tempête politique
Les résultats de l'enquête publiée par Bpifrance Le Lab et Rexecode révèlent un fort impact de l’incertitude politique sur l’activité des petites et moyennes entreprises (PME) et des très petites entreprises (TPE). Réalisée entre le 22 août et le 3 septembre, soit durant une période marquée par l'attente de la nomination du nouveau Premier ministre, l'étude dévoile que plus de la moitié des patrons interrogés (51%) estiment que le climat politique instable depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin a eu un effet négatif « fort » sur leur activité. Un tiers d’entre eux (34%) parle d’un impact « modéré ».
Cette incertitude a conduit à une baisse significative des projets d’investissements. En effet, seuls 46% des chefs d'entreprise déclarent vouloir investir dans l’année à venir, un chiffre en baisse de 4 points par rapport au trimestre précédent et de 11 points par rapport à la même période en 2023. La décision de suspendre ou d'annuler des projets est une réalité pour une part importante des dirigeants. Ainsi, 36% des patrons ont reporté leurs investissements et 20% les ont purement et simplement annulés.
Le solde entre ceux qui souhaitent augmenter leurs investissements et ceux qui prévoient de les réduire est également en net recul, atteignant -15, soit un plus bas historique en dehors de l’année 2020, marquée par la crise sanitaire. L’incertitude affecte aussi les embauches, avec 28% des entreprises qui ont reporté leurs projets de recrutement et 21% qui les ont annulés.
Cette incertitude a conduit à une baisse significative des projets d’investissements. En effet, seuls 46% des chefs d'entreprise déclarent vouloir investir dans l’année à venir, un chiffre en baisse de 4 points par rapport au trimestre précédent et de 11 points par rapport à la même période en 2023. La décision de suspendre ou d'annuler des projets est une réalité pour une part importante des dirigeants. Ainsi, 36% des patrons ont reporté leurs investissements et 20% les ont purement et simplement annulés.
Le solde entre ceux qui souhaitent augmenter leurs investissements et ceux qui prévoient de les réduire est également en net recul, atteignant -15, soit un plus bas historique en dehors de l’année 2020, marquée par la crise sanitaire. L’incertitude affecte aussi les embauches, avec 28% des entreprises qui ont reporté leurs projets de recrutement et 21% qui les ont annulés.
Les salaires en hausse, mais des perspectives incertaines
Au-delà de l'impact politique, l’enquête souligne une tendance négative dans les investissements à visée environnementale. Ces derniers, souvent considérés comme stratégiques pour l’avenir des entreprises, sont en nette diminution. Seuls 36% des chefs d’entreprise citent l'environnement comme une motivation d’investissement, un chiffre en baisse de 5 points depuis mai et de 11 points depuis février. La faiblesse de la demande et les difficultés de recrutement sont désormais perçues comme les principaux freins à l'activité, loin devant les conditions de financement ou la concurrence.
L'impact de cette situation se traduit également par une baisse attendue des marges des PME et TPE pour l’année à venir. Selon le baromètre, 46% des dirigeants anticipent une réduction de leur profitabilité, soit une hausse de 4 points par rapport à février dernier. Philippe Mutricy, directeur des études chez Bpifrance, note que les tensions inflationnistes se dissipent plus rapidement que prévu, mais que cela ne suffit pas à inverser la tendance.
Malgré un climat morose, l'étude révèle toutefois deux aspects positifs : la poursuite de la désinflation et une revalorisation attendue des salaires dans les PME et TPE. En effet, bien que la proportion d'entreprises ayant déjà augmenté ou prévoyant d’augmenter les salaires soit en baisse par rapport au début de l’année (58% contre 64% en février), les rémunérations devraient progresser en moyenne de 2,1% en 2024. Si ce chiffre est inférieur aux prévisions initiales de 2,6%, il reste néanmoins supérieur au taux d'inflation anticipé de 1,6% pour la fin d'année.
Les augmentations salariales devraient ainsi être plus rapides que l’inflation, ce qui pourrait atténuer les tensions liées au pouvoir d’achat, une préoccupation majeure pour les salariés. Cependant, près de 23% des patrons prévoient des hausses supérieures à 3%, une situation plus favorable pour certains employés.
L'impact de cette situation se traduit également par une baisse attendue des marges des PME et TPE pour l’année à venir. Selon le baromètre, 46% des dirigeants anticipent une réduction de leur profitabilité, soit une hausse de 4 points par rapport à février dernier. Philippe Mutricy, directeur des études chez Bpifrance, note que les tensions inflationnistes se dissipent plus rapidement que prévu, mais que cela ne suffit pas à inverser la tendance.
Malgré un climat morose, l'étude révèle toutefois deux aspects positifs : la poursuite de la désinflation et une revalorisation attendue des salaires dans les PME et TPE. En effet, bien que la proportion d'entreprises ayant déjà augmenté ou prévoyant d’augmenter les salaires soit en baisse par rapport au début de l’année (58% contre 64% en février), les rémunérations devraient progresser en moyenne de 2,1% en 2024. Si ce chiffre est inférieur aux prévisions initiales de 2,6%, il reste néanmoins supérieur au taux d'inflation anticipé de 1,6% pour la fin d'année.
Les augmentations salariales devraient ainsi être plus rapides que l’inflation, ce qui pourrait atténuer les tensions liées au pouvoir d’achat, une préoccupation majeure pour les salariés. Cependant, près de 23% des patrons prévoient des hausses supérieures à 3%, une situation plus favorable pour certains employés.