Le PIB se contracte de 6,3%
« Nous allons vivre la pire récession de l'histoire de la République allemande », a annoncé Peter Altmaier, le ministre de l'Économie. Le PIB devrait se contracter de 6,3% en 2020, du jamais vu depuis le début de la mesure en 1970. Cette estimation se base sur un relèvement progressif et modéré des restrictions de confinement outre Rhin. « Après dix ans de croissance, les conséquences de la pandémie plongent notre économie dans une récession, et posent un grand défi économique et politique », a précisé le ministre. Le deuxième trimestre sera le plus mauvais, avec un PIB en chute de 10%. Pour la fin de l'année, le pays espère une relance de l'activité. Pour 2021, le rebond attendu pourrait permettre à l'Allemagne d'enregistrer une croissance de 5,2%.
Les exportations, sur lesquelles l'Allemagne s'est toujours appuyée, vont fortement reculer : l'estimation est d'une baisse de 11,6% pour l'industrie exportatrice (mais elle enregistrera un rebond de 7,6% l'année prochaine). Quant aux importations, elles se réduiront de 8,2% en 2020, puis augmenteront de 6,5% en 2021. Quant au marché du travail, il sera lui aussi mis sous pression : le chômage atteindra ainsi 5,8% cette année… Un chiffre qui ferait rêver en France en temps normal et encore plus aujourd'hui.
Les exportations, sur lesquelles l'Allemagne s'est toujours appuyée, vont fortement reculer : l'estimation est d'une baisse de 11,6% pour l'industrie exportatrice (mais elle enregistrera un rebond de 7,6% l'année prochaine). Quant aux importations, elles se réduiront de 8,2% en 2020, puis augmenteront de 6,5% en 2021. Quant au marché du travail, il sera lui aussi mis sous pression : le chômage atteindra ainsi 5,8% cette année… Un chiffre qui ferait rêver en France en temps normal et encore plus aujourd'hui.
Plan de soutien
L'Allemagne comptait 3 millions de salariés au chômage partiel en mars et en avril. Le niveau devrait cependant être « nettement supérieur » à celui de la crise de 2009. Pour soutenir son économie, le pays a mis en œuvre un plan d'aide de plusieurs centaines de milliards d'euros. À l'instar de Paris, Berlin propose des prêts garantis et des aides directes pour les entreprises. Mais l'impact sur les finances publiques sera moindre qu'en France : l'Allemagne peut en effet puiser dans ses excédents budgétaires pour amortir le choc, ce que l'Hexagone est dans l'impossibilité de faire.
La France a engagé un plan de soutien à hauteur de 110 milliards d'euros qui finance entre autres le chômage partiel (plus de 10 millions de salariés en bénéficient). Si le gouvernement s'attend lui aussi à un rebond de croissance en 2021, le tableau pour cette année est sinistre avec une contraction attendue du PIB de 8%, un déficit à 9% et une dette publique à 115%.
La France a engagé un plan de soutien à hauteur de 110 milliards d'euros qui finance entre autres le chômage partiel (plus de 10 millions de salariés en bénéficient). Si le gouvernement s'attend lui aussi à un rebond de croissance en 2021, le tableau pour cette année est sinistre avec une contraction attendue du PIB de 8%, un déficit à 9% et une dette publique à 115%.