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Désormais, les services postaux acheminent moins de deux milliards de lettres prioritaires à l'année. On comprend mieux à la lumière de ces chiffres que la Poste souhaite faire des économies, tout particulièrement sur l'allègement des tournées des facteurs. Un mouvement de fond : entre 2009 et 2011, ce sont 5 000 boîtes aux lettres qui ont été supprimées (sur 145 000). Les levées à 16h ont désormais lieu directement au bureau de Poste. Ces derniers laissent d'ailleurs la place à des relais Poste dans les commerces des petits villages.
Le courriel électronique et les télétransmissions supplantent de plus en plus le bon vieux courrier traditionnel. La Poste, qui exploitait cinq TGV pour acheminer ses lettres de Paris vers le sud de la France, les a remisé dans leurs garages : pas assez de volume.
Cette chute du courrier va accompagner une hausse du prix du timbre. Déjà augmenté de 3 centimes en début d'année (soit 0,66 centimes le timbre d'acheminement prioritaire), ce tarif pourrait passer à 0,69 euro, et même 0,70 euro. Cette hausse, plus importante que l'inflation, permettra de compenser en partie la perte de revenus de la Poste.
Le métier de facteur évolue lui aussi. À titre expérimental, dans le Jura, les facteurs livrent aussi les courses à domicile en partenariat avec Intermarché (contre 10 euros la livraison). Heureusement pour la Poste, l'activité bancaire permet de gagner un peu d'argent : le chiffre d'affaires du groupe s'est monté à 22 milliards d'euros l'an dernier.