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La SNCF envisage un plan d'aide de l'État et des suppressions de postes





Le 2 Mai 2020, par Aurélien Delacroix

La SNCF souffre forcément de la crise sanitaire du coronavirus. Jean-Pierre Farandou, le PDG de l'entreprise, a donné un premier bilan et prévenu que des suppressions de postes sont à envisager.


2 milliards de pertes de chiffre d'affaires

Depuis la mise en place des mesures de confinement, la SNCF a logiquement suspendu une bonne partie de son activité. Moins de trains sur les rails, moins de voyageurs, le résultat est logique : l'entreprise va devoir essuyer des pertes. Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe, a évalué le manque à gagner durant cette période au micro de France Inter : « On est à peu près à deux milliards d'euros de chiffre d'affaires qui nous manquent ». Il évoque un « choc violent » qui s'ajoute à celui subi l'an dernier au moment du mouvement social contre la réforme des retraites. À l'époque, la SNCF avait estimé le manque à gagner à 690 millions d'euros. La crise sanitaire actuelle ne fait donc rien pour améliorer la situation financière de l'entreprise.

Parmi les pistes qui permettront à la SNCF de redresser la barre, Jean-Pierre Farandou a avancé l'idée que des suppressions de postes étaient possibles, mais que tout allait dépendre de la reprise de l'activité. « Si la reprise est lente et que nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d'ajuster le niveau d'emploi au volume d'activité », explique le dirigeant, qui ajoute qu'il est encore « trop tôt pour calibrer les chiffres ». La thématique est sur la table et « nous l'examinerons le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales ».

Réduction des embauches

Il n'est cependant pas question d'un plan social, ce qui serait très difficile à organiser : 90% des 146.000 cheminots sont au statut, donc avec la garantie de l'emploi à vie. Les répercussions de la crise du coronavirus pourrait toutefois toucher les futures campagnes de recrutement. Une réflexion est en cours sur le sujet, alors que la SNCF embauche environ 5.000 personnes chaque année en temps normal.

Pour ce qui concerne le court terme, Jean-Pierre Farandou indique que la SNCF pourra « réduire les investissements, serrer les coûts de fonctionnement, jouer sur le fond de roulement ». Le niveau de dette étant trop important, il en appelle à l'actionnaire, autrement dit l'État, pour « restaurer la balance de l'entreprise ». Le PDG demande donc un plan d'aide pour la SNCF.




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