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La grève à la SNCF représente déjà une centaine de millions d'euros de perte





Le 9 Avril 2018, par Aurélien Delacroix

La grève à la SNCF a déjà coûté « une centaine de millions d'euros », selon Guillaume Pepy, le PDG de l'entreprise. Le mouvement se poursuit tout au long de la journée jusqu'à mardi, 8 heures. Avant de reprendre dans cinq jours…


Guillaume Pepy l'a assuré au micro de RMC : la grève représente un manque à gagner de 20 millions d'euros par jour pour la SNCF, c'est « l'équivalent de deux autorails neufs par jour ». Malgré les difficultés, il estime que la France n'est pas paralysée, même si les clients de l'entreprise sont « lourdement pénalisés ». Et de dérouler la galère du jour : « 20 % des TGV et 1 inter-cité sur 6 ». Le mouvement a déjà fortement perturbé la circulation des trains pendant quasiment quatre jours. Et la CGT a même menacé que la grève pourrait aller au-delà du mois de juin, alors qu'elle doit se terminer à la fin de ce mois.

La réforme de la SNCF concerne trois domaines : l'ouverture à la concurrence, la transformation de l'entreprise en société anonyme à capitaux publics, et la fin de l'embauche au statut de cheminot. Trois mesures contre lesquels les syndicats sont vent debout, dans une unité rarement vue jusqu'à présent. Pour Guillaume Pepy cependant, cette réforme a plusieurs avantages : moins de pannes et un « meilleur service public », des trains supplémentaires et « plus de travailleurs dans les trains », et des prix qui vont baisser « car les coûts vont baisser ». Il ajoute qu'il ne s'agissait pas d'une « réformette », mais d'une réforme « pour les 80 ans à venir ».

Du côté des syndicats, la musique n'est évidemment pas la même. Philippe Martinez, le leader de la CGT, a dit regretter la situation au micro d'Europe 1 : « Personne ne veut d'un conflit dur qui dure mais pour l'instant, on est face à un mur ». Les cheminots n'auraient donc pas d'autre choix que celui de la grève car « c'est le gouvernement qui contraint à cette forme d'action ». Pour Laurent Berger, le patron de la CFDT qui s'exprimait sur France Inter, on assiste actuellement à une « guerre des mots » dans laquelle « chacun montre ses muscles de chaque côté ».



Tags : SNCF

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