La taxe foncière a augmenté dans les grandes villes françaises

La taxe foncière, souvent oubliée dans les calculs budgétaires des futurs propriétaires, s'avère être une dépense non négligeable. En 2023, cet impôt local atteint en moyenne 113 euros par mois dans les 20 plus grandes villes françaises, contre 105 euros l'année précédente, selon une étude du courtier Meilleurtaux. Cela représente une augmentation de 8 % en un an et équivaut à une mensualité de crédit chaque année.

Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, souligne : « Si la facture s’alourdit d’année en année, il est honnête de rappeler que depuis 2023, plus aucun propriétaire de résidence principale ne paie de taxe d’habitation. » Toutefois, cette exonération n'atténue pas le poids croissant de la taxe foncière.

Les disparités sont importantes entre les villes. À Orléans, par exemple, un propriétaire devra rembourser 1.037 euros par mois pour un emprunt sur 20 ans avec un taux de 3,75 % pour un bien de 70m², en plus de 1.568 euros annuels de taxe foncière, soit l’équivalent d’une mensualité et demie en plus.

Les villes où le poids de la taxe foncière est le plus important par rapport à une mensualité de crédit sont principalement celles où le coût d’achat immobilier est relativement bas. Saint-Étienne, Nîmes et Perpignan se distinguent avec un poids de la taxe foncière équivalent à 1,8 mensualité. Le Havre et Mulhouse suivent avec 1,7 mensualité, tandis que Le Mans et Limoges enregistrent 1,6 mensualité.

À l'inverse, dans les villes où l'immobilier est cher, la taxe foncière représente une part moindre du budget des propriétaires. À Lyon, cette taxe équivaut à une demie mensualité (991 euros) et à Nice, à environ 1166 euros.

Paris, où le prix de l'immobilier est très élevé, affiche un poids relatif de la taxe foncière particulièrement faible : 0,3 mensualité. Même si la taxe foncière a augmenté de 770 euros à plus de 1.200 euros en 2023, elle reste modeste comparée à la mensualité de l’emprunt bancaire, qui s’élève à 3.910 euros pour un 70 m².

La hausse continue de la taxe foncière incite à la prudence lors de l'achat immobilier. Maël Bernier avertit : « Il est important de prendre en compte cette donnée lors du calcul du budget, pour ne pas se faire surprendre à l'arrivée. » Cette mise en garde s'adresse particulièrement aux primo-accédants, qui n'ont pas l'habitude de payer une taxe en plus de leurs loyers.

Alors que la taxe foncière ne cesse de grimper, il est essentiel pour les futurs propriétaires de l'intégrer dans leurs calculs budgétaires afin d’éviter les mauvaises surprises. Cela s'avère d'autant plus crucial dans un contexte où le coût de l'immobilier et les taux d'emprunt varient significativement selon les villes.