Le Medef dénonce les arrêts de travail de complaisance

Geoffroy Roux de Bézieux a abordé le sujet des arrêts de travail de courte durée au micro de BFMTV. Ces arrêts ont augmenté de 30% après la pandémie, particulièrement les vendredis et les lundis. Pour le président du Medef, il s'agit d'une véritable problématique : ces arrêts, qui semblent se multiplier, seraient de complaisance et aggraveraient la situation déjà tendue des entreprises en matière de recrutement.

Ce constat vient en contraste avec une autre réalité mise en lumière par Roux de Bézieux : la CFDT a montré dans une enquête qu'une majorité de Français se disent heureux au travail. En outre, selon le dirigeant, la pandémie a même vu le nombre de travailleurs augmenter, d'environ 1,3 million de personnes. Face aux difficultés de recrutement persistantes dans plusieurs secteurs, Geoffroy Roux de Bézieux ne plaide pas pour une régularisation massive des personnes irrégulières, mais appelle plutôt à une application uniforme de la circulaire Valls sur l'ensemble du territoire. 

Il souligne que le patronat n'a aucun moyen de savoir si un employé travaille avec de faux papiers et insiste sur le fait qu'il n'est pas de son ressort de décider de la politique migratoire du pays. Le président du Medef a également souligné un autre enjeu crucial : la question du logement. Il déplore que la distance pour aller travailler ait augmenté pour les Français au cours des 20 dernières années, et que le temps passé dans les transports s'allonge en conséquence. 

Selon lui, il n'y a pas assez de logements construits, et ceux qui le sont ne sont pas localisés aux bons endroits, constituant ainsi un « frein énorme à l'emploi ». Geoffroy Roux de Bézieux tire donc la sonnette d'alarme sur la situation préoccupante du monde du travail, des arrêts de travail de complaisance à la problématique du logement, en passant par les défis de recrutement. Une situation complexe qui nécessite une attention particulière pour favoriser l'emploi en France.