Journal de l'économie

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Le chômage va franchir le seuil des 10%





Le 3 Juin 2020, par François Lapierre

La perspective d'atteindre un taux de chômage à 7% à la fin du quinquennat, en 2022, a du plomb dans l'aile. Les mesures de confinement qui ont entraîné la paralysie de l'économie va faire repartir le chômage à la hausse.


Retour au chômage de masse

Il y a trois mois, le taux de chômage était descendu à 8,1%, son niveau le plus bas depuis trois ans. Muriel Pénicaud a convenu devant les micros de BFM Business que le chômage va « passer les 10% » après le confinement et la reprise progressive de l'activité économique. « On avait les clignotants verts pour aller vers les 7%, mais là, ce n'est plus possible », a admis la ministre du Travail. Pour elle, le sujet désormais est de « limiter la hausse du chômage » et « trouver des alternatives ». C'est l'emploi qui sera la « boussole » du gouvernement dans le plan de relance que prépare l'exécutif. Une des « hautes priorités » sera l'apprentissage.

« Un pays qui n'investit plus sur les jeunes c'est un pays qui n'a pas d'avenir », a expliqué Muriel Pénicaud qui a un message pour les entreprises : « on vous a aidé, aidez le pays en formant des jeunes ». Elle se félicite d'ailleurs que le nombre d'apprentis ait été en progression de 16% l'an dernier. Mais la ministre ne se voile pas la face : « On s'attend à des défaillances d'entreprises. Pour celles qui étaient fragiles avant, le Covid-19 est parfois le coup de grâce ».

Le chômage partiel est une solution

Le soutien aux entreprises va passer par une prolongation du dispositif de chômage partiel. Toutefois, « le chômage partiel tel qu'on l'a pratiqué, massif et général, il ne peut pas durer en permanence (…) il y a des secteurs où on sait qu'il y a des espérances raisonnables, sérieuses de rattrapage, mais qui vont mettre 6 mois, 12 mois, 18 mois ». Les secteurs les plus en difficulté, comme le tourisme, l'automobile, l'aéronautique, ou encore la restauration pourront sans doute en bénéficier. 

Muriel Pénicaud propose un « nouveau type de chômage partiel » : dans une entreprise, il est possible de négocier le temps de travail et la rémunération pour éviter les licenciements. « L'Etat [peut venir] pour compenser une partie de la perte du pouvoir d'achat ». Reste à déterminer la part prise en charge par les finances publiques, c'est un point à discuter avec les partenaires sociaux dans les prochains jours.




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