Le gouverneur de la Banque de France l’avait demandé à maintes reprises : pour lui relancer l’économie passait forcément par une baisse du Livret A. Notamment car son calcul est indexé sur l’inflation et que celle-ci est historiquement basse : 0,3% sur un an en juin 2014, hors tabac. Le gouvernement n’a pas pu faire autre chose que se plier à la demande de Christian Noyer.
Ainsi, le Livret A verra son taux de rendement revu à la baisse dès le 1er août 2014 : 1% par an. Du jamais vu depuis sa création en 1818. Toutefois le pire a été écarté pour les épargnants français puisque la baisse aurait pu être bien plus importante.
Si le gouvernement avait décidé d’appliquer la formule de calcul telle qu’elle le Livret A aurait pu baisser à 0,50%. Un taux que même la Banque de France n’avait pas envisagé dans ses recommandations pour le gouvernement. Toutefois, elle avait estimé possible voir souhaitable que le taux baisse à 0,75% ce à quoi le gouvernement s’est refusé.
Car c’est au gouvernement d’avoir le dernier mot et ce dernier peut, comme il l’a déjà fait auparavant et vient de le refaire, s’opposer à l’application pure et simple du calcul mathématique du taux de rendement indexé sur l’inflation.