La Renfe fragilisée par les S106
La Renfe, le principal opérateur ferroviaire espagnol, traverse une crise inédite avec ses nouveaux trains à grande vitesse S106, livrés par le constructeur local Talgo. Alors que la flotte avait pour ambition de moderniser les liaisons ferroviaires espagnoles et de renforcer la compétitivité de la Renfe en Europe, les résultats sont pour l'instant décevants. Depuis leur mise en circulation en mai dernier, ces trains ont accumulé des problèmes techniques.
D'après des informations rapportées par le quotidien El Pais, pas moins de 479 incidents ont été signalés en quelques mois d'exploitation. Quatorze d'entre eux ont nécessité le transfert des passagers vers d'autres trains, perturbant fortement l'ensemble du réseau. En conséquence, la ponctualité des services assurés par les S106 est tombée en dessous de 50 % au début du mois d’août, alors que la moyenne habituelle des autres services de la Renfe avoisine les 76 %.
Le problème majeur de ces trains réside dans leur capacité à adapter automatiquement l'écartement de leurs roues aux différentes voies ferrées du pays, un système complexe mais crucial pour circuler efficacement sur l'ensemble du réseau. Ce dysfonctionnement a provoqué la colère non seulement de la Renfe, mais également du gouvernement espagnol.
Le ministre espagnol des Transports, Oscar Puente, a annoncé que deux nouvelles réclamations contre Talgo sont en cours de préparation pour compenser les préjudices subis par la Renfe. Ces nouvelles actions viennent s'ajouter à une réclamation en cours, d'une valeur de 166 millions d'euros, due aux retards de livraison des trains Avril (S106). Ce modèle, livré avec deux ans de retard, devait initialement être en service en 2024, mais ne sera pleinement opérationnel qu'au second semestre 2025.
D'après des informations rapportées par le quotidien El Pais, pas moins de 479 incidents ont été signalés en quelques mois d'exploitation. Quatorze d'entre eux ont nécessité le transfert des passagers vers d'autres trains, perturbant fortement l'ensemble du réseau. En conséquence, la ponctualité des services assurés par les S106 est tombée en dessous de 50 % au début du mois d’août, alors que la moyenne habituelle des autres services de la Renfe avoisine les 76 %.
Le problème majeur de ces trains réside dans leur capacité à adapter automatiquement l'écartement de leurs roues aux différentes voies ferrées du pays, un système complexe mais crucial pour circuler efficacement sur l'ensemble du réseau. Ce dysfonctionnement a provoqué la colère non seulement de la Renfe, mais également du gouvernement espagnol.
Le ministre espagnol des Transports, Oscar Puente, a annoncé que deux nouvelles réclamations contre Talgo sont en cours de préparation pour compenser les préjudices subis par la Renfe. Ces nouvelles actions viennent s'ajouter à une réclamation en cours, d'une valeur de 166 millions d'euros, due aux retards de livraison des trains Avril (S106). Ce modèle, livré avec deux ans de retard, devait initialement être en service en 2024, mais ne sera pleinement opérationnel qu'au second semestre 2025.
Ambitions européennes freinées
Oscar Puente a souligné que Talgo avait pris des mesures pour résoudre la situation, en particulier en déployant du personnel expert doté d'outils de suivi en ligne. Malgré ces efforts, le constructeur ferroviaire se retrouve sous une pression croissante, d'autant plus que la Renfe compte sur ces trains pour étendre ses opérations à l'international, notamment avec des lignes transfrontalières vers la France.
Les ambitions de la Renfe sur le marché européen sont sérieusement entravées par les déboires techniques de ces trains. Les S106 sont en effet destinés à circuler sur les lignes reliant Lyon à Barcelone et Marseille à Madrid, mais aussi sur de nouvelles lignes où l'opérateur espagnol espérait concurrencer la SNCF. Le retard dans leur mise en service affecte donc directement la stratégie d'expansion de la Renfe en dehors de ses frontières nationales.
Ces incidents n'ont pas échappé aux autres acteurs du secteur ferroviaire. La compagnie française Le Train, qui prévoit de lancer des liaisons régionales à grande vitesse dans le Grand Ouest, a également commandé dix rames de trains à Talgo. Le début de leur fabrication est imminent et sera surveillé de près, tant la fiabilité de ces modèles suscite désormais des interrogations.
En attendant une résolution complète de la situation, la Renfe doit composer avec des trains S106 encore peu fiables et l'incertitude quant à la suite de ses projets. Pour Talgo, la pression continue de monter, alors que ses livraisons en Espagne et en France deviennent un test crucial pour sa réputation dans l'industrie ferroviaire européenne.
Les ambitions de la Renfe sur le marché européen sont sérieusement entravées par les déboires techniques de ces trains. Les S106 sont en effet destinés à circuler sur les lignes reliant Lyon à Barcelone et Marseille à Madrid, mais aussi sur de nouvelles lignes où l'opérateur espagnol espérait concurrencer la SNCF. Le retard dans leur mise en service affecte donc directement la stratégie d'expansion de la Renfe en dehors de ses frontières nationales.
Ces incidents n'ont pas échappé aux autres acteurs du secteur ferroviaire. La compagnie française Le Train, qui prévoit de lancer des liaisons régionales à grande vitesse dans le Grand Ouest, a également commandé dix rames de trains à Talgo. Le début de leur fabrication est imminent et sera surveillé de près, tant la fiabilité de ces modèles suscite désormais des interrogations.
En attendant une résolution complète de la situation, la Renfe doit composer avec des trains S106 encore peu fiables et l'incertitude quant à la suite de ses projets. Pour Talgo, la pression continue de monter, alors que ses livraisons en Espagne et en France deviennent un test crucial pour sa réputation dans l'industrie ferroviaire européenne.