Des retards de paiement de plus en plus fréquents
Selon une étude publiée par Coface, l’année 2024 marque une nouvelle détérioration des délais de paiement entre entreprises en France. Le délai moyen de paiement s’élève désormais à 51 jours, contre 48,2 jours en 2023. Cette tendance touche 85 % des entreprises françaises, un chiffre en augmentation par rapport aux 82 % enregistrés l’année précédente. Cette situation contraste avec d’autres économies mondiales, comme l’Allemagne où le délai de paiement moyen reste à 32 jours, ou la Chine où il atteint 70 jours, mais avec des retards moins fréquents.
Toutes les tailles d'entreprises sont concernées. Même les très petites entreprises (TPE), souvent perçues comme accordant des délais plus courts, subissent cette tendance. Elles sont 95 % à accorder des délais de paiement, mais ce sont surtout les retards qu'elles subissent qui ont explosé cette année. En 2024, 73 % des TPE rapportent une augmentation des retards, comparé à 55 % pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises. Certains secteurs sont particulièrement touchés : dans l'automobile, l'énergie, la pharmacie ou encore la construction, un quart des entreprises fait état de retards dépassant les deux mois.
Les difficultés financières des clients sont la principale cause des retards de paiement, selon 40 % des entreprises interrogées. Ces difficultés sont exacerbées par une hausse des défaillances d’entreprises, en augmentation de 23,8 % sur un an, avec près de 63.000 défaillances enregistrées entre septembre 2023 et août 2024. La gestion des flux de trésorerie et des problèmes organisationnels sont également mentionnés par 20 % et 27 % des entreprises, respectivement.
Toutes les tailles d'entreprises sont concernées. Même les très petites entreprises (TPE), souvent perçues comme accordant des délais plus courts, subissent cette tendance. Elles sont 95 % à accorder des délais de paiement, mais ce sont surtout les retards qu'elles subissent qui ont explosé cette année. En 2024, 73 % des TPE rapportent une augmentation des retards, comparé à 55 % pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises. Certains secteurs sont particulièrement touchés : dans l'automobile, l'énergie, la pharmacie ou encore la construction, un quart des entreprises fait état de retards dépassant les deux mois.
Les difficultés financières des clients sont la principale cause des retards de paiement, selon 40 % des entreprises interrogées. Ces difficultés sont exacerbées par une hausse des défaillances d’entreprises, en augmentation de 23,8 % sur un an, avec près de 63.000 défaillances enregistrées entre septembre 2023 et août 2024. La gestion des flux de trésorerie et des problèmes organisationnels sont également mentionnés par 20 % et 27 % des entreprises, respectivement.
Des sanctions peu dissuasives et des clients en difficulté
Malgré les interventions de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), les amendes n’ont pas suffi à enrayer le phénomène. En 2024, cette instance a engagé 138 procédures de sanction pour un total avoisinant les 30 millions d’euros. Parmi les entreprises sanctionnées figurent Renault, avec une amende de 2 millions d’euros, Ikea (1,86 million) ou encore HSBC Continental Europe (1,27 million). Cependant, ces sanctions semblent inefficaces pour inverser la tendance. « Les retards de paiement fragilisent la trésorerie des entreprises et mettent en danger leur compétitivité », déplore la DGCCRF.
Olivia Grégoire, alors ministre déléguée aux Entreprises, avait souligné en mars dernier l’importance de durcir les sanctions, affirmant qu'un retard de paiement sur une grosse facture pouvait « mettre en péril une entreprise ». Elle estimait à 15 milliards d’euros la trésorerie flottant actuellement « dans la nature », un chiffre qualifié de « colossal » par la ministre.
Les retards de paiement ne sont donc pas seulement une question de gestion interne, mais un frein majeur à la croissance et à la stabilité économique. Le secteur privé reste en première ligne avec des délais de retard s’élevant à 12,5 jours en moyenne, un chiffre qui dépasse 13 jours pour le secteur public, malgré des plafonds légaux fixés à 60 jours dans la majorité des cas et 30 jours pour les frais de transport.
Olivia Grégoire, alors ministre déléguée aux Entreprises, avait souligné en mars dernier l’importance de durcir les sanctions, affirmant qu'un retard de paiement sur une grosse facture pouvait « mettre en péril une entreprise ». Elle estimait à 15 milliards d’euros la trésorerie flottant actuellement « dans la nature », un chiffre qualifié de « colossal » par la ministre.
Les retards de paiement ne sont donc pas seulement une question de gestion interne, mais un frein majeur à la croissance et à la stabilité économique. Le secteur privé reste en première ligne avec des délais de retard s’élevant à 12,5 jours en moyenne, un chiffre qui dépasse 13 jours pour le secteur public, malgré des plafonds légaux fixés à 60 jours dans la majorité des cas et 30 jours pour les frais de transport.