Journal de l'économie

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Les entreprises familiales et la bourse





Le 1 Août 2018, par Hubert De LANGLE

Entretien avec Louis-Victor d'Herbès, IBI


Vous exercez une activité de conseil en introduction en Bourse et de Listing Sponsor. Quelques définitions d’abord. En quoi votre activité se distingue-t-elle du Private Equity ? Et que signifie Listing Sponsor ?

Mon activité consiste à aider des entreprises à entrer en Bourse, c’est-à-dire à être cotées sur les marchés boursiers (Euronext Access, Euronext Growth ou Eurolist pour ce qui concerne les actions), autrement dit à devenir une Public Company dans la terminologie anglo-saxonne.
Cela s’oppose au Private Equity que l’on traduit ordinairement par capital-développement, capital-risque, ou capital-investissement, notion qui désigne plus généralement toute prise de participation dans une société non cotée en Bourse. Pour résumer, le terme Public Company désigne une société cotée tandis que Private Equity désigne une société dont les titres ne sont pas cotés.
Une société non cotée est placée sous le droit des sociétés. Une société cotée se place, elle, sous le regard de la règlementation boursière, ce qui est à mon avis plus protecteur (à partir d’une certaine taille) pour l’entreprise et pour ses actionnaires, en contrepartie de règles plus contraignantes, notamment en matière d’information. C’est là qu’intervient le Listing Sponsor ou Listing Partner, l’intermédiaire chargé d’accompagner une entreprise avant son entrée sur le marché boursier
Euronext Growth (ex-Alternext) et dans sa vie boursière ultérieure sur ce marché en lui rappelant, si besoin
est, ses obligations d'information au public.

Quelles ont été les grandes étapes de votre apprentissage professionnel, avant de créer votre propre cabinet de conseil ?

Après un MBA à HEC Paris, j’ai eu la chance de travailler avec des équipes à un haut niveau d’excellence dans leur métier et leur domaine respectifs. En premier lieu chez 3i, investisseur qui est encore une source d’inspiration pour quantité de financiers aujourd’hui. Je suis ensuite passé par AXA France, Edmond de Rothschild et un opérateur indépendant d'introduction en bourse.
J’ai donc d’abord appris à entrer dans le capital de PME, puis progressivement à évaluer des entreprises de plus grande taille. J’ai appris à travailler pour des entreprises non cotées, puis pour des entreprises cotées ; d’abord en position d’investisseur, ensuite de conseil.

En 1996, vous fondez IBI (Industrie, Bourse, International), cabinet de conseil en introduction en Bourse. Quelles sont vos valeurs et votre façon de travailler ?

Le cabinet de conseil IBI a deux caractéristiques fortes : d’une part la liberté dans l’appréciation des situations de départ, d’autre part l’absence de conflits d’intérêts. Notre passion est d’accompagner les entrepreneurs et de les aider à maintenir l’indépendance et la pérennité de leur entreprise.
Nous travaillons pour des entreprises indépendantes, dont le capital est de préférence entièrement détenu par les fondateurs ou leur famille.
Comment travaillons-nous ? Nous écoutons, nous analysons, nous conseillons. D’abord à partir des chiffres et des faits, puis d’évaluations sur les équipes et sur la marche des affaires. Cette capacité de jugement est essentielle pour aller vite et être juste.
A la différence des financiers dans le capital-investissement qui ont tendance à ne voir que la plus-value, nous nous attachons au rendement, et donc aux dividendes, ce qui suppose au préalable un bénéfice net. Le rendement crée de la fidélité, c’est un point fondamental.

La suite de l'article sur La revue des Affaires n°8



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