L'Europe plus exposée que les États-Unis
Les économies européenne et américaine se trouvent « à un endroit différent du cycle économique », a expliqué Christine Lagarde, « même avant la guerre en Ukraine ». La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) s'exprimait à l'Institut Montaigne, à Paris, sur les conséquences de l'agression russe en Ukraine. Et il n'y a pas de doute que « pour des raisons géographiques, l'Europe est beaucoup plus exposée à la guerre que les Etats-Unis ».
Pour la BCE, cela signifie que les politiques monétaires de l'Europe d'une part et des États-Unis de l'autre vont être découplées. Si la Réserve fédérale américaine a déjà relevé ses taux d'intérêt d'un quart de point, la BCE n'en a encore rien fait même si l'institution a prévu une telle hausse dans le courant de l'année.
Pour la BCE, cela signifie que les politiques monétaires de l'Europe d'une part et des États-Unis de l'autre vont être découplées. Si la Réserve fédérale américaine a déjà relevé ses taux d'intérêt d'un quart de point, la BCE n'en a encore rien fait même si l'institution a prévu une telle hausse dans le courant de l'année.
Inflation record
En revanche, la Banque centrale européenne a accéléré la baisse de son soutien financier à l'économie. L'inflation, dont la maîtrise demeure un des piliers de la politique monétaire de la BCE, est actuellement près de trois fois plus élevée (5,9%) que l'objectif de 2% annuel. Ce n'est pas un sujet de panique pour Christine Lagarde, qui parie sur une inflation à 5,1% cette année, puis de 2,7% en 2023 et 1,9% en 2024.
Pour le court terme, Christine Lagarde s'attend à des tensions sur l'approvisionnement, avec une politique « zéro Covid » de plus en plus contraignante en Chine. La présidente a aussi mis l'accent sur la transition énergétique, où « le débat fait rage » sur les conséquences économiques. Dans ce contexte, la politique monétaire de la BCE est de « préserver toutes les options. Et les réponses doivent être graduelles et flexibles ».
Pour le court terme, Christine Lagarde s'attend à des tensions sur l'approvisionnement, avec une politique « zéro Covid » de plus en plus contraignante en Chine. La présidente a aussi mis l'accent sur la transition énergétique, où « le débat fait rage » sur les conséquences économiques. Dans ce contexte, la politique monétaire de la BCE est de « préserver toutes les options. Et les réponses doivent être graduelles et flexibles ».