Mais le changement par rapport à 2013, c'est que la loi Alur est passée par là. Censée régler les problèmes de tarifs abusifs et illicites pratiqués par ces syndics, les décrets d'application n'ont toujours pas été promulgués. Résultat : les principaux visés ont profité du flou administratif pour augmenter une fois encore leurs tarifs ! Et ce sont les copropriétaires qui trinquent une fois de plus, regrette l'association de protection des consommateurs.
Les cinq plus grands réseaux français (Loiselet et Daigremont, Citya, Immo de France, Foncia et Nexity), qui représentent 70% des syndics au pays, poursuivent leurs mauvaises pratiques. Les clauses abusives sont de nouveau de sortie, notamment pour la gestion et le suivi de sinistres, les rémunérations double pour une même prestation, et même la présence du syndic aux assemblées générales en dehors des heures ouvrables… Tout est bon pour facturer toujours et plus. Il en va ainsi des forfaits soi-disant « tout compris » qui multiplient les prestations particulières payantes qui devraient être obligatoires.
La loi Alur devait mettre bon ordre dans ce panier de crabes, en interdisant par exemple la facturation de l'ouverture d'un compte séparé distinct de celui du syndic, ou encore la rémunération sur les travaux exceptionnels. Les syndics continuent d'assommer les copropriétaires de hausse de prix en attendant que les décrets d'application soient promulgués : il serait temps.