L’achat d’un bien immobilier est une décision éminemment engageante, et la sécurisation du parcours d’achat est essentielle pour les acheteurs. Sont-ce les agents mandataires qui sont en charge de la dimension contractuelle de la transaction ?
Devenir propriétaire est pour la majorité des Français l’acte d’achat le plus important de leur vie. Tous les mandats sont donc signés au nom d’OptimHome par nos agents et ensuite systématiquement contrôlés et validés par nos équipes lors de l’audit des mandats. Selon les ventes, ces mandats sont en effet plus ou moins difficiles à remplir : une vente suite à un héritage, par exemple, avec de nombreux enfants, peut vite devenir très complexe. Cet audit va donc au-delà des exigences de la norme ISO, et le bien n’est mis en publicité, par tous les moyens possibles, que lorsque le mandat est validé par le siège.
Une fois l’acheteur trouvé, 100 % des compromis et des actes finaux sont, eux, signés devant notaire. Par expérience, passer devant le notaire dès le compromis réduit drastiquement la probabilité de litige : en huit ans d’activités, OptimHome n’enregistre aucune condamnation. Notre sinistralité, au sens juridique du terme, est de zéro, sur près de 30 000 ventes depuis la création de l’entreprise en 2006. Il nous arrive encore de connaître des litiges naturellement, mais la solidité de nos dossiers nous permet de les régler rapidement.
Une fois l’acheteur trouvé, 100 % des compromis et des actes finaux sont, eux, signés devant notaire. Par expérience, passer devant le notaire dès le compromis réduit drastiquement la probabilité de litige : en huit ans d’activité
OptimHome a fait le choix de centraliser des fonctions support au niveau du siège et déploie des outils de soutien à la force de vente. Faut-il y voir un levier de l’attractivité de l’enseigne à l’égard des professionnels de l’immobilier ?
Nous avons plus de 70 collaborateurs au siège pour plus de 1 000 agents en Europe une proportion très conséquente. Dans des réseaux similaires, certains descendent à un collaborateur pour 80 ou 100 agents, ratio pour nous incompatible avec un travail d’accompagnement de qualité. La formation, le suivi et l’accompagnement d’agents mandataires nécessitent forcément des investissements et des effectifs nombreux. Nos agents attendent autre chose de nous que des prestations low-cost ! Comme nos frais fixes ne sont pas handicapés par un réseau d’agences physiques, nous pouvons, d’une part, proposer des rémunérations bien supérieures à la moyenne du secteur, mais aussi surinvestir dans la visibilité web et les outils de performance et de formation. C’est l’ensemble de ces éléments qui nous permet réellement de faire la différence en termes d’attractivité.
Peut-on faire carrière chez OptimHome ?
Nous avons instauré un programme appelé OptimHome Manager, assimilable à un parrainage entre un agent mandataire plus ancien et un agent nouvellement formé. Cela permet de renforcer l’intégration, et d’accélérer le processus d’apprentissage des nouveaux arrivants, tout en encourageant la transmission des compétences et des savoir-faire par les plus expérimentés. Cela renforce le sentiment de travail en équipe, et valorise l’ancienneté. Cette pratique permet aussi le partage d’informations et l’extension du volume globale d’offres dont disposent nos agents. Cela permet un turn-over des biens plus importants et donc des rémunérations plus importantes. Nous avons ainsi constaté une augmentation sensible de l’ancienneté moyenne de nos agents, preuve qu’ils nous sont fidèles et que notre politique de formation et d’accompagnement fonctionne.
Dans l’immobilier, il existe un turnover assez fort. Comment faites-vous pour fidéliser les talents ?
Nous misons sur la qualité de la relation humaine avec nos agents mandataires, et aussi sur plusieurs formes d’encouragement. Nos agents mandataires ont beau être des indépendants, nous avons à cœur de récompenser les plus performants. Nous avons mis en place à cet effet le statut « Optimust », pour nos 12 % d’agents réalisant plus de 100 000 euros de CA, un nombre en augmentation de 20 % sur un an. Ce « carré VIP » pour schématiser, a accès à des sessions particulières sur la stratégie et l’avenir du groupe – les « Optimust Day » – ou des services spécifiques (ils sont notamment prioritaires dans le traitement des mandats). Ce statut des agents concernés est également mis en valeur auprès des clients, pour créer un effet de notoriété. En retour, lors des workshops que nous organisons avec eux, ils participent à l’amélioration continue des outils et des process, pour garder notre longueur d’avance en matière d’innovations.
Quelles sont les perspectives du marché de l’emploi immobilier, à l’heure où l’on prévoit un frémissement des prix à la baisse ?
La caractéristique des périodes de crises, c’est qu’elles font office de « sélection naturelle » : les bons deviennent encore meilleurs, tandis que les moins bons abandonnent. Cela est vrai pour de nombreux métiers, mais c’est particulièrement le cas avec l’immobilier. C’est la raison pour laquelle nous prêtons une attention très particulière aux conseillers ayant plus de deux ans d’ancienneté : nous avons constaté que c’est entre le 6ème et 18ème mois que les conseillers se « révèlent » véritablement. En 2014, avec un marché très tendu, nos agents mandataires avec plus de deux ans d’expérience ont connu en moyenne une augmentation de 6 % de CA.
Agé de 47 ans, ESLSCA et Executive MBA, Olivier Colcombet était depuis 2009 DGA Finance et Directeur des filiales internationales chez Namco Bandai, acteur international majeur du développement et de la commercialisation de jeux vidéo. Il a commencé sa carrière comme auditeur chez KPMG. Il a ensuite assumé différentes fonctions de direction financière, de direction générale adjoint et d’audit interne, puis la direction des filiales Europe du Sud chez Electronic Arts, numéro 1 mondial du jeu vidéo, en France, en Angleterre, en Suisse et aux Etats-Unis. Il prend les rênes d'OptimHome en aout 2013.