Ces 192 000 emplois sont légèrement inférieurs aux attentes des analystes, qui en attendaient 200 000. L'économie américaine reste donc non loin des prévisions, mais ne témoigne clairement pas d'une accélération. Cependant, petit bonus pour l'administration Obama, les chiffres des mois précédents ont été revus à la hausse : en janvier, ils passent de 129 000 à 144 000, et en février de 175 000 à 197 000. Le taux de chômage reste fixé à 6,7% de la population active, alors que les observateurs attendaient 0,1 point de moins. Les États-Unis connaissent ici leur troisième mois de stabilité.
Ces résultats, même un peu en-deçà des attentes, n'en restent pas moins d'un très bon niveau et témoigne de la vigueur retrouvée de l'économie US, qui a bel et bien pris le train de la reprise… même si c'est surtout la Fed (Banque fédérale) qui, en inondant les marchés avec sa « planche à billets », huile les rouages et permet aux banques de prêter des dollars aux entreprises pour investir. Une stratégie dite de l'assouplissement quantitatif qui pourrait d'ailleurs être suivie par la BCE pour soutenir le début de reprise ici en Europe. La Fed a néanmoins annoncé, par la voix de sa nouvelle patronne Janet Yellen, qu'elle abandonnait son objectif d'augmenter les taux d'intérêt lorsque le chômage atteindrait les 6,5% de la population active : il ne s'agirait pas de casser la dynamique.
Les autres chiffres montre que la participation, c'est à dire la flexibilité des salariés en terme de déplacement (pour chercher et aller au travail) a légèrement augmenté, gagnant 0,2 point à 63,2%. Enfin, le salaire horaire est resté stable, alors que le consensus espérait +0,2%.