Sur ces deux millions de billets, 200 000 ont été vendus à 10 euros, 300 000 à cinq euros (le tarif pour les enfants de 12 ans et moins). La SNCF précise que seuls 2 trains sur les 2 418 qui ont circulé cette année ont été annulés. Le tableau est plutôt satisfaisant du côté des usagers : un sondage montre que 93% des clients sont prêts à recommander Ouigo à leurs amis, tandis que 9 voyageurs Ouigo sur dix ont l'intention de voyager à nouveau sur les TGV de la branche « budget ». 400 000 clients ont également indiqué qu'ils n'auraient pas voyagé sans Ouigo.
Ouigo a commencé à desservir les gares de Lyon, Montpellier, Marseille et d'autres, depuis Marne-la-Vallée Chessy. Les billets sont disponibles uniquement depuis le site web de Ouigo et low cost oblige, il faut non seulement être présent en gare 30 minutes avant le départ, mais se contenter également d'un bagage et d'un sac à main si on ne veut pas payer de supplément.
Si le nombre de billets et la satisfaction des usagers sont là, le chiffre d'affaires serait un peu inférieur aux attentes, précise t-on à la SNCF, qui livrera ses résultats annuels le 13 février. On sait déjà que le taux de remplissage des trains est médiocre, avec 60% seulement - on est loin des performances des compagnies aériennes à bas coût. Ouigo est de ce point de vue moins flexible que le low cost aérien, pour qui il est plus facile de moduler les places disponibles. De plus, Ouigo est arrivé alors que la crise faisait rage, alors que l'aérien low cost est de plus en plus concurrentiel.