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Pendant que les entreprises souffrent, Blackrock atteint 7800 milliards d’encours. Quel est le secret ?





Le 19 Octobre 2020, par La rédaction

Le plus grand gestionnaire d’actifs au monde vient d’atteindre un nouveau sommet avec un bénéfice net de 1,36 milliard alors que la plupart des grandes multinationales affichent des pertes vertigineuses à cause de la crise du coronavirus.


Blackrock a été introduite en bourse en 1999 avec une action ne dépassant pas 14 $. Celle-ci franchit aujourd’hui la barre des 650 $ en pleine pandémie du coronavirus. Lors de la crise financière 2008, alors que Wall Street est en pleine tourmente, Blackrock maintient sa santé financière et traverse la turbulence sans encombre.

En 2009, au plus bas du marché, la société double sa taille en s’offrant, pour 13,5 milliards de dollars, la société Barclays Global Investors. Avec une croissance de 12 % sur un an pour atteindre un encours de 7808 milliards et un bénéfice net de 1,36 milliard, soit un bond de 22 % sur un an, la firme de Larry Fink a dépassé toutes les attentes. Quel est donc le secret de cette ascension ? La réponse est donnée dans le livre « La Face cachée de l’intelligence artificielle  », VA Éditions, écrit par le chercheur Boussad Addad.

Dans son ouvrage, il revient sur la naissance de ce géant de Wall Street qui a fait de son intelligence artificielle baptisée Aladdin un vrai cheval de bataille. À vrai dire, c’est un monstre composé de 6000 ordinateurs hébergés dans l’État de Washington sur la côte nord-ouest des États-Unis, et qui ingère des quantités astronomiques de données de tout genre. Pour expliquer le fonctionnement de cette IA, Boussad Addad utilise une métaphore du monde marin. « Plus qu’une boussole, Aladdin permet à Blackrock de répondre à la question que tout investisseur qui veut fructifier son argent se pose : sur quel navire mettre son argent pour qu’il arrive à temps en toute sécurité ? » Aladdin est capable d’évaluer le risque en analysant des « océans de données ». Voici ce qu’Aladdin doit prendre en compte comme paramètres pour décider de l’heure d’arrivée d’un navire : l’historique de tous les accidents du navire, l’historique de sa maintenance, sa charge totale, sa vitesse de croisière durant les deux dernières années, le nombre d’heures de pilotage de son capitaine, la météo dans les quatre coins du globe, le temps perdu si une escale est faite dans un port, etc. Aladdin effectue ces calculs non pas pour un navire, mais pour toute la flotte mondiale. Il est capable d’évaluer des risques plus complexes comme la probabilité de répondre à un appel de détresse d’un voilier du Vendée Globe, ce qui l’obligerait d’aller à sa rescousse et donc de perdre du temps. Aladdin est enfin capable de prédire des événements rares et dangereux comme heurter un iceberg ou la survenue d’une Vague du Nouvel An, qui serait fatale à un navire.
 
Devant le succès d’Aladdin, Blackrock l’a vendu sous licence aux plus grandes banques mondiales. Le récit passionnant de « la face cachée de l’IA » ne se limite pas à la finance et donne un tas d’exemples d’utilisation réussie de ces nouvelles technologies qui font visiblement des miracles.




1.Posté par Bronco le 20/01/2021 20:07 | Alerter
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La pierre miraculeuse sera t’elle noire?

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