Le peuple a-t-il eu trop d’influence sur la composition du nouveau parlement ?
Non, il est normal que le peuple exprime des préférences. Le problème est que jusqu'ici le peuple avait moins d'influence en raison d'un système présidentiel qui donne tous pouvoirs ou presque au président.
Mais surtout il semblerait que le comportement du peuple a évolué. Les études récentes montrent que le citoyen a de plus en plus un comportement identitaire ce qui veut dire que le citoyen pense plus en lui-même qu’à la nation.
Mais surtout il semblerait que le comportement du peuple a évolué. Les études récentes montrent que le citoyen a de plus en plus un comportement identitaire ce qui veut dire que le citoyen pense plus en lui-même qu’à la nation.
Le président Macron a annoncé vouloir mettre en place une démocratie participative. Est-ce une bonne idée ?
Le projet de démocratie participative dans sa forme actuelle paraît difficilement acceptable. Le conseil national de la Refondation qui vient d'être créée a pour ambition de leur donner une coloration nouvelle. Mais rien ne justifie une telle institution d'ailleurs fortement rejetée par ceux qui devaient y participer. En simplifiant cette nouvelle structure repose sur trois éléments. D'abord faciliter le rapprochement entre partenaires traditionnels, partis, associations et syndicats. Mais ses partenaires se rencontraient déjà dans les structures existantes même si elles ne sont pas parfaites.
Le deuxième élément est de proposer de nouveaux projets. Mais à quoi sert le commissaire au plan et les nouveaux projets doit relever avant tout du président et du gouvernement. Enfin il a été question de tirer au sort un panel de citoyens pour recueillir leurs opinions. On a déjà vu le résultat avec ce processus utilisé pour les gilets jaunes. Mais surtout il est facile de savoir ce que pensent les Français avec une étude précise des réseaux sociaux.
Le deuxième élément est de proposer de nouveaux projets. Mais à quoi sert le commissaire au plan et les nouveaux projets doit relever avant tout du président et du gouvernement. Enfin il a été question de tirer au sort un panel de citoyens pour recueillir leurs opinions. On a déjà vu le résultat avec ce processus utilisé pour les gilets jaunes. Mais surtout il est facile de savoir ce que pensent les Français avec une étude précise des réseaux sociaux.
La souveraineté numérique peut-elle prendre le pas sur la souveraineté nationale ?
La souveraineté numérique résulte d’une partie des citoyens qui détiennent une nouvelle forme de souveraineté en raison de leurs compétences dans le numérique et non en raison de normes juridiques de la souveraineté traditionnelle. Le numérique permet aux citoyens ou au moins à certains d’entre eux d’émettre des informations, de les recevoir, de les stocker et même de les déformer. Peut-on considérer que ces plateformes constituent une nouvelle agora numérique ? Apparemment le numérique crée un espace idéal dans lequel la volonté pourrait s’exprimer pour les citoyens en direct de chez eux.
Mais il faut remarquer que les expressions publiques numériques n’assurent pas la liberté de toutes les opinions. En effet, des groupes organisés peuvent imposer leur propre point de vue, voire défendre de fausses informations. Claude Lefort parle d’une dissolution des repères de la certitude (voir La souveraineté à l’ère du numérique CERNA octobre 2018).
De plus, les citoyens qui veulent accéder au numérique n’ont pas tous la même compétence scientifique. Il y a au sein des citoyens une forte inégalité technique et culturelle face au numérique. Si l’accès n’est pas possible pour tous, où se trouve la démocratie directe ? Il existe dans la souveraineté numérique des possibilités de manipulation de la souveraineté nationale.
Mais il faut remarquer que les expressions publiques numériques n’assurent pas la liberté de toutes les opinions. En effet, des groupes organisés peuvent imposer leur propre point de vue, voire défendre de fausses informations. Claude Lefort parle d’une dissolution des repères de la certitude (voir La souveraineté à l’ère du numérique CERNA octobre 2018).
De plus, les citoyens qui veulent accéder au numérique n’ont pas tous la même compétence scientifique. Il y a au sein des citoyens une forte inégalité technique et culturelle face au numérique. Si l’accès n’est pas possible pour tous, où se trouve la démocratie directe ? Il existe dans la souveraineté numérique des possibilités de manipulation de la souveraineté nationale.