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La France doit en effet livrer au pays deux navires Mistral de projection et de commandement (BPC). Le premier, le Sébastopol, est « quasiment achevé et doit être livré en octobre », indique Jean-Christophe Cambadélis. Quant au second, sa livraison est désormais conditionnée à l'attitude de Vladimir Poutine, a déclaré François Hollande.
Or, ces deux bâtiments de guerre sont au cœur de la polémique allumée par le premier Ministre britannique, David Cameron. Ce dernier estime qu'« il serait impensable de mener à bien une \[telle] commande » et qu'il convenait plutôt de mettre la pression sur la Russie. Seul hic : si la France ne livre pas les bateaux à temps, le pays devra non seulement rembourser les sommes payées par le client, mais également des dommages et intérêts.
« Il faudrait qu'on rembourse 1,1 milliard d'euros », a calculé le numéro 1 du PS. Il rajoute à l'enseigne de tous ceux qui se retrancheraient derrière l'avis de Cameron que « c'est un faux débat mené par des faux-culs. Ce n'est pas cela qui va amener Poutine à infléchir sa position ». Cambadélis prend d'ailleurs la balle au bond en demandant au patron de la Grande-Bretagne de balayer devant sa porte : la City abrite en effet bon nombre d'oligarches russes…
Cette controverse ne risque pas de faire trembler le chef du Kremlin.