Le constructeur japonais, 9ème mondial avec une part de marché de 1,9%, n'a écoulé que 5,8 millions de PC l'an dernier, après un pic à 9 millions tous les ans. Cette activité se révèle déficitaire, ce qui n'est pas une très bonne nouvelle pour une entreprise encore convalescente : si les consoles de jeu et les smartphones connaissent le succès, c'est loin d'être le cas pour les téléviseurs ou la branche cinéma. En pleine restructuration depuis quelques mois, la société cherche à faire des économies tous azimuts.
Pourquoi dès lors ne pas céder l'activité VAIO ? Sony aurait l'intention de céder cette marque à un fonds d'investissement japonais, Japan Industrial Partners, avec lequel le constructeur créerait une coentreprise - Sony conserverait donc une petite part, suivant la valeur de la cessation de marque, estimée entre 295 et 370 millions d'euros. Charge à cette coentreprise de vendre et distribuer les VAIO sur le territoire du Japon.
En dehors de l'archipel, les VAIO pourraient tout simplement disparaitre, à moins que Sony ne cède l'entité à un tiers. La rumeur annonce l'intérêt du chinois Lenovo, qui renforcerait ainsi sa présence sur le marché du PC. Lenovo détient déjà la marque ThinkPad, rachetée à IBM et que l'entreprise a su faire fructifier au fil des ans. Sony pourrait là aussi créer une coentreprise.
Ces rumeurs interviennent à la veille de l'annonce des résultats trimestriels de Sony, durant lesquels le constructeur pourrait annoncer un bénéfice net sur l'année de 220 millions d'euros environ. Sony est sous le feu des agences de notation : Moody's a dégradé la note de l'entreprise à « spéculative » pour cause de rentabilité peu assurée.