Un décret attendu depuis 2018
Un décret d'application, publié en juillet dernier, marque un tournant pour les petites communes françaises en difficulté comme le rapporte BFMTV. Il met en œuvre une ordonnance du 3 janvier 2018, restée jusqu’ici lettre morte, permettant l’installation de nouvelles pharmacies dans les villages de moins de 2.500 habitants. Ce décret, tant attendu par les habitants des déserts médicaux, s'inscrit dans le cadre d’un dispositif nommé « territoire fragile », enfin activé après des années d’inaction.
La situation devenait critique, au point que des sénateurs ont dû intervenir en avril dernier en déposant une proposition de loi reprenant les principales mesures du texte de 2018, pour forcer la main au gouvernement. La problématique est de taille : la réglementation en vigueur jusqu'à présent imposait des critères stricts pour l’ouverture d’une pharmacie, interdisant notamment leur installation dans les communes de moins de 2.500 habitants, sauf en cas de reprise d'une officine existante. Cette rigidité contribuait à la désertification pharmaceutique dans les zones rurales, alors que les syndicats de pharmaciens soutenaient cette régulation pour protéger leurs intérêts économiques.
La situation devenait critique, au point que des sénateurs ont dû intervenir en avril dernier en déposant une proposition de loi reprenant les principales mesures du texte de 2018, pour forcer la main au gouvernement. La problématique est de taille : la réglementation en vigueur jusqu'à présent imposait des critères stricts pour l’ouverture d’une pharmacie, interdisant notamment leur installation dans les communes de moins de 2.500 habitants, sauf en cas de reprise d'une officine existante. Cette rigidité contribuait à la désertification pharmaceutique dans les zones rurales, alors que les syndicats de pharmaciens soutenaient cette régulation pour protéger leurs intérêts économiques.
Des territoires privés de pharmacies
Avec la mise en application de ce décret, les Agences régionales de santé (ARS) peuvent désormais autoriser l'ouverture de nouvelles pharmacies dans les zones jusqu'alors exclues. Pour qu'une commune soit éligible, elle doit appartenir à un ensemble de communes contiguës dépourvues d'officine, comptant ensemble au moins 2.500 habitants, dont une d'entre elles au moins 2.000 habitants. Une exception notable permet même la création d’une pharmacie dans des zones peu denses, sans tenir compte de ces seuils de population, à condition que l’officine soit située à proximité d’un centre commercial, d'une maison de santé ou d’un centre de santé.
Ces ajustements pourraient freiner la tendance à la baisse du nombre de pharmacies en France, une tendance accentuée par la pandémie de Covid-19. En cinq ans, le pays a perdu environ 1.000 officines, et aujourd'hui, leur nombre est passé sous la barre des 20.000, soit 4.000 de moins qu'il y a 15 ans. Frédéric Valletoux, alors ministre chargé de la Santé, soulignait en avril dernier qu’« une dizaine de pharmacies sont à vendre pour un euro mais ne trouvent pas de repreneurs, particulièrement en zones rurales. »
L'assouplissement des règles d’ouverture marque une avancée pour redynamiser les territoires fragiles, mais il ne suffira pas à lui seul. Le véritable défi sera d'inciter les pharmaciens à s’installer dans ces communes rurales souvent moins attractives. En ce sens, le « réarmement pharmaceutique » des déserts médicaux nécessite non seulement des réformes réglementaires mais aussi des mesures incitatives pour attirer et soutenir les professionnels de santé dans ces régions.
Ces ajustements pourraient freiner la tendance à la baisse du nombre de pharmacies en France, une tendance accentuée par la pandémie de Covid-19. En cinq ans, le pays a perdu environ 1.000 officines, et aujourd'hui, leur nombre est passé sous la barre des 20.000, soit 4.000 de moins qu'il y a 15 ans. Frédéric Valletoux, alors ministre chargé de la Santé, soulignait en avril dernier qu’« une dizaine de pharmacies sont à vendre pour un euro mais ne trouvent pas de repreneurs, particulièrement en zones rurales. »
L'assouplissement des règles d’ouverture marque une avancée pour redynamiser les territoires fragiles, mais il ne suffira pas à lui seul. Le véritable défi sera d'inciter les pharmaciens à s’installer dans ces communes rurales souvent moins attractives. En ce sens, le « réarmement pharmaceutique » des déserts médicaux nécessite non seulement des réformes réglementaires mais aussi des mesures incitatives pour attirer et soutenir les professionnels de santé dans ces régions.