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Une semaine de travail de quatre jours et un congé menstruel expérimentés à Strasbourg





Le 20 Septembre 2023, par François Lapierre

L'Eurométropole de Strasbourg envisage de lancer plusieurs expérimentations en 2024, incluant une semaine de travail de 35 heures sur quatre jours pour les agents volontaires et l'instauration d'un congé menstruel. La mairie prévoit également une semaine de 32 heures payées 35 pour les personnels des écoles maternelles.


Semaine de travail de 35 heures en quatre jours

L'Eurométropole de Strasbourg projette de lancer l'année prochaine une expérimentation visant à instaurer une semaine de travail de 35 heures réparties sur quatre jours. L'initiative, qui s'adresse aux agents volontaires, vise à offrir plus de flexibilité aux employés et à rendre les postes plus attractifs pour de jeunes agents potentiels.  Cette mesure pourrait bénéficier aux jeunes parents souhaitant réduire leur temps de travail à 80% suite à une naissance, explique l'élu local Syamak Agha Babaei. 

Toutefois, cette réorganisation du temps de travail nécessitera une prolongation de la durée journalière de travail, passant de sept heures à huit heures quarante-cinq. Ce changement fait actuellement l'objet de discussions avec les organisations syndicales. Outre cette mesure, la collectivité prévoit également de mettre en place un congé menstruel en 2024. Bien que certaines collectivités abordent ce sujet comme un congé maladie, ce qui exigerait des certificats médicaux, la question de l'égalité devant la loi reste en suspens. L'Eurométropole souhaite donc prendre le temps de régler ces questions délicates.

Congé menstruel et semaine de 32 heures

Par ailleurs, la mairie écologiste de Strasbourg compte instaurer une semaine de 32 heures, payée 35 heures, pour les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem). Cette initiative répond à la « pénibilité bien documentée, bien avérée » de la profession. L'élu espère que cette réorganisation contribuera à faciliter les recrutements et atteindre l'objectif d'« une Atsem par classe » dans environ 130 écoles maternelles de la ville.

Les annonces de ces expérimentations interviennent dans un contexte où les Atsem et leurs organisations syndicales ont manifesté en septembre 2022 pour dénoncer le manque de reconnaissance et la stagnation des salaires, malgré l'augmentation de leurs responsabilités. Syamak Agha Babaei indique que la collectivité prendra le temps nécessaire pour mettre en place un dispositif « stabilisé » au cours de l'année 2024. Avec ces mesures, l'Eurométropole de Strasbourg souhaite non seulement atténuer certaines contraintes de travail, mais aussi créer un environnement de travail plus équitable et attractif.




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