La campagne des primeurs pour les vins de Bordeaux a bien débuté. Chaque année, entre avril et juin, les vins provenant de quelques 250 propriétés et toujours en élevage voient leurs prix fixés alors qu'ils ne seront livrés que 18 à 24 mois plus tard. Des ventes primeur qui sont une aubaine pour les producteurs, qui génèrent ainsi de la trésorerie, mais aussi pour les clients qui bénéficient là de prix plus abordables que s'ils achetaient les vins une fois disponibles dans le commerce.
Cette année donc, les prix affichent une progression moyenne de 12% par rapport à 2015. Il y a eu des pointes à 20%. Mais pas d'excès afin de ne pas faire fuir les clients ou dégrader l'image de cette initiative comme cela avait été le cas en 2009 et 2010. Ces ventes ne représentent qu'une toute petite partie de la production, 2% en volume, mais elles pèsent pour 10% environ du chiffre d'affaires.
Le millésime de l'an dernier s'annonce bien. La hausse des prix primeur s'explique en effet par la qualité jugée « exceptionnelle » des vins de 2016, qui se hisseraient à la hauteur de ceux, fameux, de 2010. De plus, le gel du mois d'avril a eu un impact sur les volumes (de 10 à 20% de moins) a également eu tendance à faire grimper les prix.