L'ancien patron d'EADS est content que son rapport, malgré les remouds et les tensions qu'il avait créées, notamment sur le gaz de schiste, ait permis « une prise de conscience collective » et ait » conduit le gouvernement à prendre des décisions rapides et fortes ».
Mais il prévient que la reprise économique sera réelle à l'issue d'une travail dans le temps qui pourra durer « plusieurs années ». Même si aujourd'hui l’écart de compétitivité avec l'Allemagne a été réduit de moitié, il manque encore un véritable écosystème favorable à la reprise. C'est sur ce point que le gouvernement doit maintenant se concentrer.
En particulier, pour Louis Gallois il faut améliorer et favoriser l'apprentissage qui est « une machine formidable pour intégrer les jeunes dans de véritables emplois » ce qui sera déjà un pilier pour créer cet écosystème qui manque à la France. Le choc de simplification et la stabilisation fiscale aideront aussi, mais il y a un frein à la reprise : l'euro.
La monnaie unique est aujourd'hui trop forte et cela « peut étouffer la petite reprise à laquelle nous assistons » confie l'ancien patron d'EADS aux Echos. Il faudrait donc que l'Europe décide de faire comme le Japon, le Royaume-Uni ou encore les Etats-Unis et baisse sa monnaie. Ce n'est toutefois pas la solution miracle, juste une pierre à l'édifice.
« Un euro à taux faible ne dispense ni des efforts ni des réformes, mais il est aussi nécessaire au redressement de notre compétitivité » met en avant le commissaire général à l'investissement.