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Aviation commerciale : l'alliance entre Boeing et Embraer n'aura pas lieu





Le 25 Avril 2020, par Aurélien Delacroix

Nouveau coup dur pour Boeing. Le géant américain de l'aviation renonce à sa prise de contrôle des activités civiles du constructeur brésilien Embraer.


Échec des négociations

Soubresaut supplémentaire dans le secteur aérien. Boeing a annoncé l'échec de sa prise de contrôle de la coentreprise qui devait détenir la division du constructeur brésilien Embraer qui fabrique des avions de 30 à 150 sièges. Au terme du protocole d'accord, le numéro 2 mondial de l'aviation aurait dû s'emparer de 80% de cette entreprise commune pour la somme 4,2 milliards de dollars. Mais Boeing a « exercé son droit d'y mettre fin dans la mesure où Embraer n'a pas satisfait les conditions nécessaires », selon le communiqué. Les négociations auraient pu se poursuivre, mais les deux sociétés ont décidé d'y mettre un terme. Seul demeure l'accord, prolongé en 2016, visant à commercialiser le programme d'avion de transport militaire C-390 qui constitue une deuxième coentreprise entre les deux groupes.

Les problèmes restants ne trouvaient aucune issue, déplore Marc Allen, responsable de ce partenariat qui a connu plusieurs années de rebondissements. La fusion avait obtenu toutes les autorisations des autorités de régulation, à l'exception de celle de la Communauté européenne qui voyait d'un mauvais œil la disparition du numéro trois mondial de l'aviation commerciale, et alors que la concurrence dans ce secteur est déjà très concentrée. Boeing ne précise pas si l'enquête approfondie menée par l'UE est à l'origine de l'arrêt des négociations avec Embraer.

Le 737 MAX cloué au sol

Comme l'ensemble du secteur aérien, Boeing subit de plein fouet l'épidémie de coronavirus qui a forcé les compagnies à clouer la quasi-totalité de leurs avions au sol. Par conséquent, la production et les livraisons de Boeing sont particulièrement impactées, comme c'est le cas d'Airbus. Pour passer le cap de la pandémie, Boeing a demandé 60 milliards de dollars d'aide auprès du gouvernement américain.

Mais l'avionneur américain doit faire face à une autre difficulté : les déboires du 737 MAX. Depuis plus d'un an, l'avion vedette de Boeing est interdit de voler après deux crashs ayant provoqué la mort de 346 personnes. Le constructeur américain reste encore dans le flou le plus total concernant le calendrier de remise en service du 737 MAX. L'action du groupe a plongé de plus de 60% depuis le début de l'année.




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