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Piratage : l’Arabie Saoudite est rentrée dans le téléphone de Jeff Bezos





Le 22 Janvier 2020, par Aurélie GIRAUD

C’est une confirmation, et pas des moindres : l’Arabie Saoudite aurait réussi à pirater le téléphone portable de Jeff Bezos, patron d’Amazon et homme le plus riche du monde. Un piratage qui confirme la puissance saoudienne en termes de cyberguerre et qui serait lié non pas à Amazon mais au Washington Post, le journal propriété de l’homme d’affaires.


L’ONU confirme la rumeur du piratage

Pixabay/TheDigitalArtist
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Le piratage du portable de Jeff Bezos par l’Arabie Saoudite n’est pas une affaire nouvelle : il aurait eu lieu en 2018 et le patron d’Amazon a chargé un spécialiste de la cybersécurité, Gavin De Becker, d’enquêter sur les faits. Ce dernier avait confirmé le piratage et l’avait attribué au pays du Moyen-Orient, chose qu’avait révélée Jeff Bezos en personne en avril 2019.

Mais désormais l’affaire est suivie par la plus haute institution mondiale : l’ONU. Mercredi 22 janvier 2020, le journal The Guardian dévoile que deux représentants de l’Organisation des Nations-Unies ont confirmé le piratage et son attribution. Une affirmation vivement niée par Ryad, via son ambassade américaine, qui a déclaré que « les récents articles des médias qui suggèrent que [Ryiad] est derrière un piratage du téléphone de Jeff Bezos sont absurdes. Nous demandons qu’une enquête soit menée sur ces allégations afin que nous puissions connaître tous les faits. »

Un piratage via WhatsApp lié au meurtre de Jamal Khashoggi

Les journalistes du Guardian auraient eu accès à un rapport confidentiel de l’ONU et qui pourrait donner lieu à une enquête plus approfondie. Concernant le modus operandi des pirates saoudiens, il aurait consisté en une vidéo envoyée par WhatsApp et contenant du code malveillant. Preuve qu’on peut être un géant de la high-tech et se faire pirater malgré tout assez simplement.

Les raisons du piratage seraient, en outre, liées à la couverture majeure accordée par le Washington Post au meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, torturé et assassiné dans l’ambassade saoudienne en Turquie en octobre 2018, meurtre initialement nié puis reconnu par Ryad qui confirme la préméditation, mais sans inquiéter le prince héritier Mohammed ben Salmane soupçonné d’être le commanditaire.




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