Les Français déclarant disposer de revenus insuffisants pour boucler la fin du mois sont en hausse de 8 points par-rapport à la même étude il y a six mois. Près d'un foyer sur deux (49%) cumule moins de 1 200 euros de revenus nets mensuels, dont 42% qui sont des familles nombreuses (5 personnes et plus) et 40% des jeunes (de 18 à 24 ans).
Pour 20% des français interrogés, il faut puiser dans les économies pour tenir jusqu'à la fin du mois; pire, 11% comptent sur un crédit ou une aide extérieure pour s'en sortir. Ces chiffres sont en hausse de respectivement 6 et 3 points sur un an. 55% ont le sentiment de devoir se contenter des produits essentiels, tandis que ceux qui renoncent à des dépenses de base (santé, alimentation, logement) sont en hausse de 6 points par-rapport au précédent semestre, à 18%. Ces restrictions sont rendues nécessaires par la « pression fiscale » pour 78% des français.
Ce sondage montre également que pour 63% des interrogés, l'inquiétude de basculer dans la précarité un jour est forte - un quart des français se déclare même très inquiet. Toutes les catégories sont touchées par cette peur du déclassement, mais c'est particulièrement le cas chez les ouvriers (76%), les salariés du privé (69%) et les femmes (69%).
Pour pouvoir boucler la fin du mois, les français interrogés réduisent leurs dépenses sur plusieurs postes jugés non essentiels : c'est le cas pour les loisirs (64%), l'habillement (43%), les nouvelles technologies (36%) et les transports (20%). Des restrictions dictées par la baisse du pouvoir d'achat, et qui impactent nécessairement l'économie du pays tout entier.