Les autorités françaises intensifient leur suivi des activités numériques des citoyens. Matignon a lancé un projet de surveillance des recherches en ligne sur des plateformes comme Google, TikTok et Instagram, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, comme le révèle le site L’Informé. Si cette démarche est justifiée par le besoin de comprendre les préoccupations du public, elle soulève des questions graves quant aux limites de la vie privée et aux libertés individuelles. Le gouvernement est-il en train de franchir une ligne rouge ?
Une écoute numérique qui s’étend au-delà des réseaux sociaux
L’objectif de cette initiative, portée par le Service d’information du gouvernement (SIG), est clair : comprendre les centres d’intérêt des citoyens en analysant leurs recherches en ligne, une pratique couramment appelée « social listening » et « search listening ». Auparavant concentré sur l’analyse des réseaux sociaux, le dispositif inclut désormais les moteurs de recherche, permettant ainsi une collecte plus large des données issues des recherches quotidiennes.
Pour renforcer ce programme, un appel d’offres public a été lancé, prévoyant un budget annuel de 1,26 million d’euros, pour un total de 5,05 millions d’euros sur quatre ans. Cet investissement financera l’exploitation de l’intelligence artificielle, qui permettra au SIG d’identifier les sujets qui mobilisent le plus l’attention des internautes, les tendances émergentes, et même les « signaux faibles » comme les appels à mobilisation.
Vie privée et libertés : les Français sous le microscope ?
Une question essentielle se pose : jusqu’où ce programme de surveillance peut-il aller ? Bien que les données soient censées être anonymisées et agrégées, certains voient dans cette démarche une intrusion préoccupante dans la vie privée des citoyens. Malgré les assurances du SIG quant au respect des règles du Règlement général sur la protection des données (RGPD), les détracteurs s’inquiètent du volume de données collectées et de la précision des informations récoltées.
Pour les défenseurs des libertés numériques, ce dispositif pourrait se transformer en un outil d’observation massive des comportements des citoyens. Ils pointent du doigt le fait que même avec une anonymisation théorique, la collecte de données à grande échelle ouvre la voie à une surveillance accrue des habitudes de recherche.
Un tournant dans la communication gouvernementale
Derrière cet appel d’offres se cache également une stratégie d’adaptation des actions publiques. En ayant accès aux sujets de recherche des citoyens, le gouvernement espère affiner sa communication pour mieux répondre aux attentes et préoccupations de la population. Ce programme, qui va plus loin que les précédents en incluant des moteurs de recherche, pourrait permettre de mieux capter les opinions et attitudes envers des sujets de politique publique.
Les cinq volets de cette initiative vont ainsi de la collecte d’informations générales à la surveillance de signaux plus spécifiques, ce qui montre bien l’ampleur de l’ambition gouvernementale. Comme le souligne L’Informé, reste à savoir si cette stratégie sera perçue comme un moyen efficace d’adapter les politiques publiques ou comme une atteinte flagrante à la vie privée.
La question de la vie privée, bien qu’importante, semble en réalité détourner l’attention du problème fondamental que pose cette initiative : celle d’un gouvernement qui acquiert une compréhension sans précédent des ressorts de l’opinion publique, et qui risque de l’utiliser pour manipuler les perceptions et diriger les débats publics à son avantage. En surveillant les intérêts et préoccupations des citoyens, on ne s’intéresse plus à des données anonymes, mais bien à une lecture en temps réel des comportements de masse. Cela ouvre la voie à une influence constante et insidieuse sur les opinions, orientant les masses là où le pouvoir le souhaite. Le véritable danger n’est donc pas uniquement une atteinte à la vie privée, mais bien l’éventuel recours à une « ingénierie sociale » au service des politiques de l’État, réduisant chaque citoyen à une simple variable dans une équation manipulable à l’infini.
On ne nous prendrait pas un peu pour des abrutis ? En agissant ainsi, l’état veut surveiller la population, détecter les mouvements sociaux, contrôler les mouvements en préparation, il sera possible de ficher chaque individu en fonction de ses opinions politiques, son orientation sexuel suivant les sites visités etc…etc… Nous sommes complètement dans le livre de George Orwell titré: 1984 écrit en 1947 et qui décrit exactement la surveillance des populations, nous y sommes , sachant que ce n’est que le début d’une ère de contrôle que nous connaissons déjà avec les milliers de radars sur les routes, les millions de portable qui nous pistent par GPS, les milliers de caméras dans nos villes et maintenant l’intelligence artificielle qui, si elle est utilisée d’une certaine manière, nous mènera à une dictature souple comme aujourd’hui mais qui, forcément se raidira au fil des ans en faisant croire au bon peuple avec la complicité des médias qu’il s’agit pour l’état, de connaître les aspirations des Français et leurs préoccupations; ben voyons, on va gober leurs raisons !