Les entreprises sont-elles aussi des phobiques administratives ? Si l’on en croit le rapport de la Cour des comptes à ce sujet, les fraudes aux cotisations et le travail au noir représenteraient chaque année un manque à gagner de 20 à 25 milliards d’euros pour l’Etat, soit plus de 5 % au total des cotisations sociales prélevées en France sur le travail.
La Cour des comptes révèle à ce sujet que ce montant a plus que doublé depuis 2007. Signe que la crise et que le matraquage fiscal que subissent les entreprises poussent de plus en plus ces dernières à ne pas payer leurs cotisations. Au cas par cas, les secteurs les plus en difficulté sont évidemment ceux qui payent le moins. En tête, le bâtiment, réputé pour pratiquer allègrement le travail au noir, suivi par le commerce.
La Cour déplore à ce sujet l’absence de police fiscale pour lutter contre la fraudes aux cotisations sociales. En effet, l’Urssaf, bien que disposant d’enquêteurs, habilités à procéder à des contrôles, n’est pas en mesure d’augmenter ces vérifications, faute d’effectifs. Résultat, seulement un milliard d’euros ont été recouvrés en 2013, suite à des contrôles fiscaux, moins de 5 % des fraudes estimées.
Le 0 croissance se rapproche à grands pas. La Banque de France vient de publier son analyse de croissance pour la France et table donc sur 0,2 % du PIB pour le troisième trimestre 2014. Cela quelques mois à peine après les prévisions de l’Insee sur le sujet, qui prévoyait de son côté 0,3 %. A noter que la prévision de la plus haute institution bancaire nationale rejoint de celle des économistes interrogés avant l’été.
L’enquête mensuelle de conjoncture sur le mois d’août, publiée lundi 8 septembre, fait néanmoins apparaître une légère hausse de l’indicateur du climat des affaires en France, en hausse d’un point à 97. Même chose pour celui des services, à 94. Le bâtiment quant à lui reste au même niveau, à 92. Cependant, alors que la production industrielle a augmenté au cours du moins précédent, les carnets de commandes des entreprises sont jugés « à peine suffisants ».
Pour autant, les chefs d’entreprises envisagent un mieux pour le mois de septembre, avec une activité tirée à la hausse. Même chose pour les services qui ont connu un mois d’août florissant, tiré par la restauration et les vacances d’été.