Shell, qui doit racheter son concurrent britannique BG Group, a vu son bénéfice net chuter de 25 % au deuxième trimestre, à 3,6 milliards d’euros, son activité ayant souffert dans les secteurs de l’exploration et de la production.
En parallèle, le groupe britannique d’énergie Centrica a annoncé jeudi son intention de réduire ses effectifs de 4 000 emplois ; ce qui représente environ 10 % de son personnel. Cette annonce de la maison mère de British Gas pourrait déclencher une tempête politique, Centrica ayant doublé ses profits : le premier fournisseur d’énergie de Grande-Bretagne a annoncé un bénéfice d’exploitation ajusté de 752 millions d’euros au cours du premier semestre 2015, un montant en hausse de près de 100 % par rapport à la même période de 2014. Le nouveau dirigeant de Centrica, Iain Conn, a promis des changements radicaux dans le cadre d’un plan stratégique d’économies.
Rien ne va plus. Cela fait plusieurs années que le niveau de la dette française inquiète, mais beaucoup plus ces derniers temps. D’après l’Insee, la dette français a officiellement crevé le plafond des 2 000 milliards d’euros à la fin du second trimestre de cette année. Ce qui correspond à un endettement représentant 95,1 % du PIB de l’Hexagone.
En se penchant sur les années précédentes, on se rend compte que le niveau de la dette française n’a fait qu’augmenter au fil du temps, et cela malgré les différentes promesses des gouvernements successifs, qui n’ont, force est de l’admettre aujourd’hui, pas réussi à inverser cette spirale infernale. Ainsi en 1974, le niveau de la dette française était de 12 % du PIB, de 20 % en 1981, de 50 % en 1994 et de 60 % en 2002.
Et bien que l’on est encore très loin du niveau de la dette grecque par exemple, qui atteint aujourd’hui 172 % de la richesse produite dans le pays, le chiffre publié aujourd’hui par l’Insee risque bien d’être dans tous les esprits, à l’heure où le gouvernement, qui marche sur des oeufs à ce sujet, doit présenter mercredi le nouveau projet de loi de Finances pour 2015…
Près de quatre milliards d’euros d’aggravation du déficit. Pour une équipe politique qui souhaitait réduire la dette de la France, c’est plutôt raté ! Le déficit de l’Etat a donc atteint 84,1 milliards d’euros à la fin du mois de juillet dernier, contre 80,8 milliards d’euros un an auparavant. Une bien mauvaise note pour le gouvernement, censé le réduire, à la demande de Bruxelles.
Pour s’en justifier, le ministère des Finances met en avant « des dépenses exceptionnelles » en termes d’investissements. L’aggravation du déficit est également à mettre sur le compte de la baisse des recettes de l’Etat. En effet, à 170,1 milliards d’euros, elles baissent de 6,3 milliards d’euros sur un an. Une baisse que Bercy justifie par un « effet de calendrier » et par l’entrée en vigueur du CICE qui a fait baisser l’impôt des entreprises.
Pour autant, le gouvernement se targue d’avoir tenu son engagement de maîtrise des dépenses publiques. Ces dernières auraient baissé de 1,9 milliards d’euros sur un an, à 233,5 milliards d’euros, selon les chiffres enregistrés au 31 juillet dernier.