Diffuser Internet dans le monde entier, et particulièrement dans les endroits les plus reculés de la planète. Space X n’est désormais plus seule dans ce projet. Le géant du web, Google, vient d’investir un milliard de dollars dans l’entreprise d’Elon Musk, via le fonds d’investissement Fidelity.
Alors qu’au départ, seul Google était pressenti dans ce projet, c’est avec Fidelity que le géant de l’Internet se lance dans ce projet. Ensemble, ils vont détenir 10 % de la société d’Elon Musk. Au total, grâce à ce nouvel investissement, SpaceX est valorisée désormais à plus de 10 milliards de dollars.
Cet investissement de la dernière heure ne concerne pas seulement le projet de l’Internet pour tous, mais l’ensemble des activités de Space X, qui est à la base spécialisé dans la fabrication de fusées, une initiative qui concurrence sérieusement la NASA, du fait de ses coûts bien moins élevés. Google est déjà investi dans la propagation d’Internet dans le monde, notamment grâce à ses fameux ballons Loon, qui servent de relais.
En période de crise économique, certains diront que cette mission était une folie d’un point de vue purement financier. Il est vrai que lancer une sonde dans l’espace, pour un voyage qui dura dix ans, vers la comète Tchouri, a un coût évident. On estime en fait ce montant à 1,4 milliard d’euros. Une somme qui se décompose en plusieurs parties.
Tout d’abord le budget initial de la mission Rosetta, de 220 millions d’euros. Ce budget comprend le lancement de la sonde, la sonde en elle-même, et tous les équipements scientifiques pour diriger la mission depuis le sol. Il faut également rajouter les coûts liés au retard d’un an pris par la mission. Plus d’un milliard d’euros pour des études scientifiques c’est beaucoup, certes, mais ce prix correspond à titre de comparaison à la moitié du prix d’un sous-marin nucléaire dernière génération.
Cette mission est, de plus, étalée dans le temps. L’Europe n’a pas eu à débourser cette somme en une seule fois. Les coûts de la mission Rosetta ont en effet été amortis de 1996, date du début de la mission, jusqu’à sa fin, en 2015.
Cette épisode phare de la conquête spatiale européenne est enfin une oeuvre collective. Pas moins de 50 entreprises y ont œuvré, dans 14 pays européens, et aux Etats-Unis, au sein d’Astrium, la division air et espace d’Airbus Group. Une mission facteur d’emploi donc, à l’heure où la croissance et le chômage en Europe sont en berne. Pour l’Agence spatiale européenne, il est en revanche difficile de donner un chiffre précis quant au nombre d’emplois créés.
La France a en tout cas posé sa pierre à l’édifice, via une participation de 20 % dans le projet Rosetta. Des entreprises français ont notamment fabriqué la pile et les batteries capables de fonctionner dans une température de -40 degrés, pour faire fonctionner le module Philae. Là encore, il a fallu créer des emplois. Et tout cela au service de la recherche scientifique. Qui sait, les analyses de Philae permettront peut être d’en savoir plus sur l’origine de notre système solaire, et l’apparition de la vie sur Terre ?
La future division "Défense et espace", issue du rapprochement de Cassidian, Airbus Military et Astrium, devrait supporter l'essentiel de ces suppression de postes, avec 5 300 postes en moins, soit 13 % des effectifs. Les fonctions centrales d'administration seront également rabotées à hauteur de 500 postes. Enfin Airbus et Eurocopter s'en sortent sans casse.
L'annonce d'une telle restructuration est tombée lundi après-midi, avant même la fin du comité européen d'EADS, réuni pour l'occasion en Allemagne. C'est Tom Enders, le PDG de l'industriel, qui a confirmé ces chiffres. Ce plan s'accompagne également d'une rationalisation de certains sites européens, qui à l'image de ceux des Mureaux et d'Elancourt, gagneront en importance. Ces derniers deviendront d'ailleurs les pôles défense et espace du groupe.
"Nous devons renforcer la compétitivité de nos activités spatiales et de défense, et nous devons le faire maintenant" a notamment déclaré Tom Enders. La cause d'un tel plan est simple : du fait des baisses des budgets étatiques en matière d'armement ou de conquête spatiale, EADS doit compenser à l'export. Et pour cela, plusieurs solutions se sont présentées : réduire ses coûts, éliminer les duplications de produits et ressources, créer des synergies, mieux cibler les efforts de R&D du groupe. Ce qui passe par une restructuration profonde des effectifs.
En France, syndicats et politiques n'ont pas manqué de réagir rapidement à un tel plan social. La fédération métaux de Force Ouvrière, a notamment déclaré refuser "qu'EADS s'engage dans une logique purement financière avec comme seule volonté affichée un taux de rentabilité de 10 %". Côté politique, Michel Sapin, ministre du Travail, a soutenu, mordicus, lundi soir, et ce mardi matin, qu'il n'y aura "aucun licenciement" chez EADS. Affaire à suivre...